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18/06/2005

Flux de lambda-calcul

 

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1932. Alonzo Church invente le lambda-calcul. Son but est d'éviter le massif de la classique théorie des ensembles pour parvenir à fonder les mathématiques. L'échec est patent. Basé sur le concept de fonction, le lambda-calcul s'avère posséder une expressivité nettement plus réduite que celle de l'ensemblisme. Il autorise trois opérations syntaxiques fondamentales qui sont isomorphes aux instructions ayant cours en informatique : adresse des instructions, adresse des données et exécution. En fait, la puissance du lambda-calcul est régionale, et de même ampleur que celle des machines de Turing. Elle est adaptée aux questions de calculabilité. Que Krivine, récemment, ait pu penser que le lambda-calcul soit apte à rendre compte des processus mentaux (intégration des données, processus en cascade, etc.), ne démontre que l'identification abusive entre pensée et calcul. Encore, donc, métonymie et métaphore. Les lacaniens y verront ce qu'il faut y voir. Quoi qu'il en soit, en l'absence de machines pensantes réelles fondées sur le lambda-calcul ou sur quelque autre langage de ce type, il est bien clair que ce rêve leibnizien n'est pas encore réalisé. Mais, étho-onto-logiquement parlant, si ce songe génère amitiés et bons vins, alors que, joyeusement, il perdure.

Commentaires

Flux de lambada-cul

1989. Chico de Oliveira, alias Olivier Lamote, dépose à la Sacem le titre Lambada, plagiat éhonté de "Chorando se foy" de Marcia Ferreira, elle-même adaptation en brésilien d'une chanson bolivienne. Grâce aux sponsors Orangina et surtout TF1, Lamote lance ce qui deviendra un tube international, interprété par le groupe Kaoma. La réussite est patente. Basée sur le concept de pulsion, la lambada-cul s'avère posséder une expressivité sexuelle nettement moins réduite que celle de l'échangisme. Elle autorise trois opérations frénétiques fondamentales qui sont sexomorphes aux instructions ayant cours en copulation : bassins collés l'un à l'autre, mouvement de va-et-vient réciproque et ondulation des hanches jusqu'à, parfois, consommation de l'acte. En fait, la puissance de la lambada-cul est régionale, et de même ampleur que celle du black-out. Elle est adaptée aux questions de "culabilité". Que Milan Kundera, récemment, ait pu penser que la lambada-cul soit apte à rendre compte des processus mentaux (érection du cerveau, matière grise en cascade, etc.), ne démontre que l'identification abusive entre pensée et cul. Encore, donc, métonymie et métaphore. Les lacaniens y verront ce qu'il faut y voir. Quoi qu'il en soit, en l'absence de danseuses pensantes réelles fondées sur la lambada-cul ou sur quelque autre obscénité de ce type, il est bien clair que ce rêve orgasmo-reichien n'est pas encore réalisé. Mais, étho-onto-logico-lubriquement parlant, si cette chose génère amours et bons coups, alors que, joyeusement, elle perdure.

Écrit par : Salamandrake | 18/06/2005

Dommage que même la signature soit une parodie.

Écrit par : Anaximandrake | 18/06/2005

N'exagérons pas sur le bon vin : nous lui devons notre transformation en machines intelligentes.

Écrit par : Slothorp | 23/06/2005

Veritatis simplex oratio est.

Bien à vous.

Écrit par : Anaximandrake | 24/06/2005

la parodie de salamandrake est extraordinnaire

Écrit par : d10g3n | 29/11/2005

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