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18/03/2005

Unien

« Le courage est le corrélat de la vérité. Il est une façon de considérer pour rien le néant. La lâcheté est une façon de considérer le néant pour quelque chose. » (Weininger)

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L’ennui vient ; il vient du néant programmé de toutes choses. Alors, le temps gèle et sa ligne ne revèle plus que les infinies variations du Même.

Mieux vaut sans doute divaguer que de se concentrer sur le rien. Car la fatale et suprême tentation serait la fascination du vide de la plénitude de l'être.

En effet, absurdement, le plérome de l'être avère sa néantité. Si le "réel est l'impossible", que l'être soit est ce déchirement où la logique défaille. Penser le non-être de l'être est le néant d'une pensée tendue et diffractée qui s'efforce de penser la mort qui est l'absence de toute pensée.

Le Même ne cesse d'insister sous la surface des subtiles myriades travesties du Multiple. Mais l'Un, toujours, se retire. Il s'absente sous l'épiphanie de ses substituts inépuisables. A éluder le désir, il est plus tragiquement présent dans son absence.

Oui, Néant est l'Un. Néanmoins, cette (non-)pensée suffit à l'amener à l'existence.

 

 

 

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