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24/07/2006

Naturaliter

« La nature est grave » (Skoteinos, Séminaire du 21 juillet 2006

 

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Manifestement, à ce logion, il convient d'apparier celui d'un autre mais antique Obscur qui argue qu'elle aime à se cacher. Car, telle Baubô, sous le voilement-dévoilement de la vérité, prima facie, la nature n'est-elle pas nue ?

Au contraire, l'être, bien qu'il se révèle comme texture des modes, ne peut pas plus être dit nu que vêtu ; l'être en tant qu'être n'a pas de prédicat, il est. Par rapport à quoi en effet pourrait-il être dit tel ou tel ? Au néant ? Non, celui-ci est imaginaire, ou plus exactement n'est qu'un effet imaginaire du symbolique sur le réel. En effet, pour nier, il faut penser, et, pour penser, être. Bien plus, l'annihilation peut bien être réelle, l'anéantissement n'en sera pas moins imaginaire, c'est-à-dire non substantiel, puisque, ontologiquement, il n'y a pas d'Autre. Et puisque, phénoménologiquement, il y a de l'autre, notons qu'éclate ici toute la différence entre l'absence véritable et la présence du 0, c'est-à-dire que luit l'efficace du symbolique. Aussi, l'holocauste des modes est-il hommage à la substance, et le néant, à l'être. C'est d'ailleurs ce qui fait le malheur des personnages de Sade : toute profanation est une prière ; d'où leur compulsion de répétition.

Qualifié, l'être devient naturel, c'est-à-dire cosmétique. Ainsi, dénuder la nature est-ce la dénaturer et, par suite, l'artificialiser ; le naturalisme n'est pas un naturisme.  Par conséquent et paradoxalement, dénuder la nature, c'est aussi bien la travestir. Il est clair que cette naturisation artificielle de la nature relève d'un processus illimité, ou plus exactement d'illimitation. La nature s'y dépotentialise à mesure d'un gain en grain. Le détail est détaillé de manière non pas infinie mais indéfinie. On a bien affaire à un phénomène attractif et accéléré, comparable, en somme, à la chute des graves. Il n'y a finalement que le fétiche qui permette la fixation de la pulsion et, conséquemment, au fétichiste de faire le point. Sinon, c'est le chaos, cet abîme flou.

Or, chaotique, c'est pourtant bien ainsi que l'être apparaît, c'est-à-dire devient nature. Si en tant qu'existante, la nature est faseyante, en tant que subsistante, elle n'insiste que par l'érection de la limite. Corollaire : toute révélation ultime relève du nihilisme puisque ce qui est naturel est toujours déjà nu ; la nudité, c'est la présence immédiate de l'être dans la nature, non le progrès du néant à sa surface. Ce qui revient bien entendu à affirmer que le naturalisme est fondamentalement anti-éleusinien. Autrement dit, c'est grâce au symbolique que la nature consiste, symbolique qui est césure immanente et condition de possibilité du "congrès". Rappelons à cet égard que cette coupure n'est pas castration ; elle est justement celle qui l'évite. Cependant, si cette distinction est méconnue, c'est le fétiche, au sein de ce processus imaginaire itératif, progressif et principalement scopique, qui réalise le refoulement de l'angoisse causée par la présentation sans re-présentation. Ce representamen surnuméraire et conjuratoire s'avère certes substitut, mais ne peut prétendre à aucun statut. Car, paradoxalement et avant tout, le fétichiste cherche à ne pas voir, c'est-à-dire s'acharne à voir la négation.


Donc, si le quelque chose s'oppose au rien, c'est de l'autre chose qu'il diffère. Bref, à l'inverse de la Joconde de Dada, c’est naturellement que la nature reste soumise au principe d’Ockham.

 

 

 


 
 

 

Commentaires

Cher QI rouge !
Grâce à vous, mes pieds me regardent, enfin !
Me suis demandée vers quoi allaient mes compulsions naturelles et suis tombée sur ma collection de maillots de bain. Demain, j'arrête ! Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem.

Écrit par : Caledemon | 25/07/2006

"Une sadique comme elle est l’artiste du mal, ce qu’une créature entièrement mauvaise ne pourrait être car le mal ne lui serait pas extérieur, il lui semblerait tout naturel, ne se distinguerait même pas d’elle; et la vertu, la mémoire des morts, la tendresse filiale, comme elle n’en aurait pas le culte, elle ne trouverait pas un plaisir sacrilège à les profaner. Les sadiques de l’espèce de Mlle Vinteuil sont des être si purement sentimentaux, si naturellement vertueux que même le plaisir sensuel leur paraît quelque chose de mauvais, le privilège des méchants. Et quand ils se concèdent à eux-mêmes de s’y livrer un moment, c’est dans la peau des méchants qu’ils tâchent d’entrer et de faire entrer leur complice, de façon à avoir eu un moment l’illusion de s’être évadés de leur âme scrupuleuse et tendre, dans le monde inhumain du plaisir. "
M.Proust - Du coté de chez Swann.

Écrit par : Tlön | 25/07/2006

« La nature est grave » : l'éléate postérieur aurait-il eu à ce point du mal à aimer cacher une lecture éthylique du blog de l'éphésien ?

Écrit par : sk†ns | 25/07/2006

Cette renversante herméneutique kierkegaardo-nietzschéenne doit certainement être réservée aux initiés. A un certain degré cependant, je penche davantage, non certes vers la forge d'Hephaïstos, mais bien plutôt vers l'allégorie de la Caverne. En fait, comme dirait l'Ephésien : "le soleil : de la largeur d'un pied d'homme."

Écrit par : Anaximandrake | 25/07/2006

Une explication, peut-être : lorsque Spock nie le théisme, la capitaine Kirk garde la grotte.

Écrit par : sk†ns | 25/07/2006

Le djorkaevisme serait alors un ultramontanisme... Mais n'est-il pas trop clair que le talent du fils de Pelée, en ce cas, fait chou blanc à emprunter en vain la voie romaine?

Écrit par : Anaximandrake | 25/07/2006

Pas retrouvé le billet cité du 21/06 servant de prétexte à ce billet. Qu'importe, le "dual core" des citations (à comparaître) finissant par devenir procédé, enfin ici un billet, certes assez alambiqué voire hermétique pour le commun des mortels dont je fais partie, mais au moins plus engagé.

Le point de départ en est un fragment du penseur présocratique Héraclite (aussi dit l'Obscur en raison de son style énigmatique) : "La nature aime à se cacher" (fr. 123). Cette boutade d’apparence poétique cache bien son jeu aussi, en elle se condense toute une problématique de la pensée occidentale comme en témoigne par ex. Pierre Hadot dans "Le Voile d'Isis" pour ceux piqués de curiosité.

Oui, rien que ce début m'intrigue. L'originalité des Présocratiques fut dit-on de chercher l'intelligence de la nature, les Ioniens par un principe matériel (archè) primitif (eau pour Thalès, air pour Anaximène,...), les Eléates par la cause de cette détermination qui fait exister les êtres et qui permet de les appréhender (Nombre pour les pythagoriciens, Un pour Parménide,...). Que ce soit les écoles d'Ionie ou celles d'Italie, il y a chez eux une épure du polythéisme, le divin transparaîssant en tout ce qui est n'est plus de l'ordre des projections anthropologiques, il est invitation au savoir (et non pas divinisation de celui-ci).

C’est pourquoi la formule m’interpelle tant elle est paradoxale (le paradoxe est paraît-il «la passion de la pensée»). Pour quelles raisons la nature aurait-elle tendance à jouer à cache-cache ? Et puisqu’il n’y a rien d’autre qu’elle, derrière quoi pourrait-elle se planquer ? Elle se montre tout en se cachant : c’est quoi ce koan super mystique sous trip LSD ?

D’abord, pour éviter les malentendus, il faut se garder ici d'interpréter la Nature comme un concept (le sens moderne de monde objectivable apparaît à la Renaissance). Mettre sous les mots anciens qu'on reconnaît le sens que leur ont conquis les spéculations postérieures amène souvent anachronismes inféconds. Par nature, en grec "phusis", terme riche de sens, est désigné soit la "nature essentielle" d'une chose soit cette force d'éclosion de tout ce qui est (le mot "nature" vient d'ailleurs du latin "nasci" qui veut dire naître).

Dans le 1er cas, le fragment reviendrait à dire : la nature des choses est difficile à connaître, ou bien : elle demande à être cachée (c'est-à-dire le sage doit la cacher). Or le fragment n'est pas plus une méthode pour penser qu'une description du réel, la phrase est aussi "chose" animée par le processus de formation de tout ce qui est. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas considérer ce fragment comme un rappel d'une loi énigmatique qui, inscrite en chaque chose, ne serait pas immédiatement visible.

Il faut bien convenir que nature ici a sens de processus dynamique. Ce qui est caché n’est pas un Dieu (pas de création ex nihilo chez les grecs) : tout est déjà là, le «non-être» ne correspond pas à un néant qui précéderait absolument toutes choses dans une absence radicale, mais simplement à un désordre. Ce n’est pas non plus l’étrangeté du monde à la conscience la posant comme extérieure : en physique, en mathématique, jamais un grec ne peut se voir hors du monde ; le visible intègre dans le même champ le voyant et le vu ; la conscience ne se sépare pas des choses (par l’intentionnalité Husserl retrouvera cette unité).

Comment dès lors comprendre que l’apparaître puisse contenir ce qui paraît le contredire ? L’apparaître ignore la distinction entre un sujet connaissant et un monde connu, on n’en sort pas de celui-ci. Cette alternance, serait-ce donc cette logique des contraires qui ferait de Héraclite la 1ère approche de la dialectique moderne ? Ici nul jugement prédicatif pourtant, nulle lecture du réel, ce serait réduire la sagesse vivante de la nature à une reprise dialectique.

Le contradictoire n’est pas la rencontre froide entre 2 contraires, il se présente comme un processus d’engendrement. L’absence ne peut être posée en ce que tout ce que nous avons est présence et profusion, excès. L’apparaître ne disparaît pas parce qu’il est combattu par une force contraire mais par l’excès de son propre mouvement. Le disparaître est ici une preuve de l’apparaître. C’est de l’extrême de ce dernier, en une sorte d’exfoliation de celui-ci, que se réfléchit l’âme.

L’âme naît de l’excès des choses, sans pour autant s’en affranchir ou séparer. Elle n’a aucune réalité en soi et puise une présence rythmique au sein des choses. C’est au fil de l’apparaître, à son extrême, en suivant les choses là même où elles étendent leurs limites que la conscience peut croître & s’élever. Apollon, forme et frontières nettes, est le produit secret de l’effacement de Dionysos.

L’excès ne transgresse donc pas l’ordre de l’apparaître, il en suit le sort : disparaître rythmiquement. Quelle résonance pour nous de cette conception de l’âme ? L’âme, et ce que nous appelons la conscience, ne peuvent se présenter que dans un mouvement de surgissement et de disparition. Il n’est pas possible de concevoir une conscience continue, permanente. Elle s’annulerait en ce cas pour redevenir chose parmi les choses. L’étrange statut de l’excès de Platon à Bataille trouve ici sa veine…

Ainsi pouvons-nous réinterroger ce qu’il en est du dévoilement et en finir avec cette opposition entre le principe d’une fidélité (retrouver ce qui était caché) et celui d’une infidélité et dont se joue Nietzsche dans son gaya scienza en posant le triomphe des fêtes de l’existence et des masques. L’infidélité nocturne n’est plus l’opposé de la fidélité du jour, le corps l’opposé de l’âme. Et même le corps, à travers le sommeil, est une étrange exigence de la veille. Il faut commencer, même l’écriture, par le corps. En lui se tient l’oubli contre la fidélité de l’âme. En lui se joue la phusis du fragment. En cela celui-ci est gardien de sa propre disparition.

Un petit mot de Conche résume ça nickel : «Le créateur n’aime pas qu’on le voie travailler. La pudeur de la nature est la pudeur du créateur. La nature d’Héraclite est une nature artiste. Comme l’artiste, elle montre sa production, mais la loi de sa production, c’est-à-dire la nature même en tant que naturante, reste cachée. Nous en parlons cependant et la connaissons, mais cela grâce à l’intelligence, au regard intelligent du philosophe , et en dépit du regard immédiat».

J’ai préféré partager ces remarques pour cela que pour le reste. Qu’en dire d’ailleurs ? On peut rester simple et dire des choses profondes si telle était votre intention. Ce vocabulaire plaqué, ce mix des notions et schèmes, cela peut impressionner dans des conciliabules lacaniens mais sur un media ouvert cela frise le ridicule. C’est pas du free jazz c’est de l’étalage maniériste. Vous vous êtes certainement fait plaisir mais n’importe quel produit scolaire ayant bien fait ses gammes peut jouer à cela. Des fois vous avez le sens de la formule voire de l’enchaînement, mais, comment dire, il y manque son poids d’entrailles. Celui qui tente d’accompagner le mouvement de pensée est vite dérouté mais pas au bon sens du terme. Du basique, Anax, le temps que le métier rentre. Ne faites pas l'effort à moitié : les idées sont belles...

Écrit par : Nihilist Team | 26/07/2006

Voie Romaine ? Tous les aqueviaduc mèneraient-ils donc aux New York Cosmos ?

Écrit par : sk†ns | 26/07/2006

Diable ! Pas vu que j'avais été dépassé dans le couloir gauche par Léon Robin Jr., très fort de la tête, à ce qu'il paraît.

Écrit par : sk†ns | 26/07/2006

Basique ? Vous êtes amusante, chère Nihilist Team, et semblez dans l'ignorance de ce qui se passe ici. Et puis, quel besoin, puisque nous vous avons, vous et votre pédagogisme au petit pied ? Votre étalage désordonné de plates évidences connues par le premier étudiant venu (qui, en général, connaît en plus la signification de "séminaire") rate la quasi-intégralité des référents, références, allusions et sens. Alors, manque de souffle pour gravir les degrés ? De concentration ? De rapport au signifiant ? De pénétration ? Avec vos oedèmes, soyez donc prudent pendant la canicule. Allez, encore un effort... Ce que vous lisez ici est certes à la fois fin et géométrique, élégant et concis, abstrait et technique, astucieux et brillant, drôle et profond, mais - ne vous inquiétez pas - pas tout à fait inaccessible.


Eh oui, sk†ns, sur le gazon de Saint-Etienne ou celui de Naples, que c'en soit un petit ou un grand, quand c'est un pont, c'est un pont. Au fond d'ailleurs, Materazzi est à Zidane ce que l'histoire de la philosophie est à la philosophie.

Écrit par : Anaximandrake | 27/07/2006

Je m'en vais de ce pas chez un marbrier du XVIIIe (arrdt) me procurer de quoi graver ceci :
« Materazzi est à Zidane ce que l'histoire de la philosophie est à la philosophie. »
Je crois que cela méritererait même la finnesse du granit rose du massif de Belledonne.

Quant à la « gravité » de la nature, c'est étonnant car je ne parviens pas à me remémorer le moment (la suspension ?) où elle a été ainsi proférée. Sans doute entre les dixième et onzième desserts ; peut-être lorsque un premier éclair frappa le sol…

Écrit par : sk†ns | 27/07/2006

Anax, le plaidoyer d'esthète, c'est facile, pas pour autant que votre billet donne à penser. Vous avez raison, on boxe pas dans le même catégorie, de toute manière la lutte des egos c'est bien un truc de mecs. "La différence entre l'homme qui sait, et celui qui ne sait pas, disait Aristote, c'est que le 1er est capable de le faire savoir". Le faire savoir, pédagogie au petit pied ? Vous avez raison, se payer de mots, c'est vachement une éthique philosophique. Confucius appelait cela extravagance. Cela doit être cela la subtilité de ce blog que ma faible lanterne n'a pas saisi.

Écrit par : Nihilist Team | 27/07/2006

Enfin, Nihilist Team, qui donc ici se paye de mots ? Pourquoi donc voudriez-vous que l'on adopte votre goût lourd et pédagogique, votre tropisme bavard et vos topiques rebattues ? D'ailleurs, sachez qu'Aristote faisait également la différence entre la puissance et l'acte. Un peu de retenue, de légèreté, de maîtrise, voyons. Mêler à tout cela l'éthique philosophique et prétendre la déduire... Ne me faites pas rire. Allons, sans nier que la connaissance de l'alphabet soit fondamentale et nécessaire, le récitez-vous l'alphabet dès que vous en utilisez les lettres ? Je n'empêche personne de l'apprendre s'il ne le connaît pas. Ici, il est requis et considéré comme acquis. Mais j'y songe, auriez-vous donc quelque chose à prouver ? Car, pour cela, il y a les formalismes logico-mathématiques (il n'y a en effet que le mathème qui se transmette intégralement) ; et ils ont sacrément évolué depuis le Stagirite.

Cher sk†ns, ce fut lors de ta glorieuse introduction à la partie que j'ai baptisée "De la progéniture considérée comme un des bons appâts".

Écrit par : Anaximandrake | 27/07/2006

15-15
15-30
30 A
30-40
Balle de jeu
Il y a pour les balourdes dans mon genre qui, si elles ont fait acquisition d'alphabets latin et grec n'en ont pas moins oublié de pratiquer des gammes ces vingt dernières années, quelque chose de très rafraîchissant et clarifiant dans les propos de l'équipe nihiliste. Je ne pense pas que les produits de beauté y soient pour grand chose. Plus incarnée, plus concrète, plus reliée.
Aussi, je grain de sel ici pour vous signaler que vos invectives réciproques - même à Platon moucheté - ne sont pas nécessaires.
Je ne peux pas croire un instant, cher Anaximandrake, que vous vous plaisiez à l'hermétisme et à un formalisme dépourvu de signifiant qui seraient vaines branlettes. En revanche, vous gagneriez à écouter un peu votre petite camarade de jeu qui nous pédagogise un peu moins straight. De temps en temps cela fait du bien de comprendre à la première lecture...
;-)
Le démon, sexe féminin, une seule cervelle, deux concepts, trois neurones, beaucoup de fatigue

Écrit par : Caledemon | 27/07/2006

Le tour de passe-passe n'est pas encore à portée du Mandrake. Vous pensez trop et vous pensez mal. A tel point que vous ne vous rendez pas compte que vous vous la pétiez, jeune homme. Du sublime au ridicule, de l'originalité à l'excentricité, il n'y a qu'un pas. Le miroir je vous le tends. Le réel, petit, le réel. Le non-philosophe que vous méprisez, en enfant gâté et hautain, il vous dit que la dialectique n'est qu'un dialecte de sorbonicoles. Continuez à vous croire en phase ascendante, plus dure sera la chute...

Écrit par : Nihilist Team | 27/07/2006

Loin d'une pédagogie pour grands enfants, se conjugue, sous le stylet Anaximandrakien, la plus haute et rigoureuse des précises exactitudes à la plus extrême dissolution : une esthétique qui serait aussi éthique. Bref, cela demande un effort de lecture (of course !), mais n'est-ce pas parce que, ici, le lecteur-passant n'est pas pris pour un cerveau-lent ?

Écrit par : Salomé | 27/07/2006

Mon cerveau si lent
d'attendre le vent
qui refera
voler haut
les cerfs-volant
de la pensée .

Écrit par : Alicia | 27/07/2006

Certes, Salomé. Mais nous avons parfois des freins à nos voilures et ne savons pas apprécier à sa juste valeur l'éthique esthétique distillée par le miroir... Pendant que j'y pense... vous êtes suspecte, ma chère ! Suspecte de sentiment amoureux envers l'impétrant. Donc moins crédible et toc...

Écrit par : Caledemon | 27/07/2006

Vous êtes tordant sinon même trognon, mon brave Nihilist Team. Qui donc ici a le nez sur le guidon et évapotranspire le ridicule au rythme des clichés ?

Dépourvu de signifiant, Calédémon ? Loin de là et au contraire, relisez. Concrétude et incarnation ? Ce qu'il y a ici l'est éminemment si ce n'est évidemment. Mais, apparemment, votre avis vous intéresse. Un démon ? C'est vite dit. Plutôt une démagogue. Notons que c'est avec la doxa (et aussi avec la bouillie, au risque d'être un peu cru) que rompt la philosophie. Son élément, au sens strict, est le paradoxe, qui, sensé, est adéquat à la pensée souveraine. Alors comme ça, 'La Main', dès que vous ne pouvez plus suivre ou participer, vous considérez cela comme de la "branlette" ? Drôle de paralogisme ; vous me semblez prise dans les affres du solipsisme...

Excellente Salomé, je crois que l'on pourrait même, s'il n'était aussi galvaudé, se risquer à employer le terme de génie. Ah, Blanchot, Musil... Oh, happy fews...

Écrit par : Anaximandrake | 27/07/2006

Démagogue ? Oui. Vous avez raison. Parce que ce n'est pas là mon domaine et que l'on peut avoir soif sans pour autant apprécier l'eau en poudre... quand on est accoutumé à la bouillie

Écrit par : Caledemon | 31/07/2006

C'est terrible, même les private jokes sont absconses et sybillines...

Écrit par : .Moland.Fengkov. | 31/07/2006

Elles sont aussi censurées !

Écrit par : Caledemon | 31/07/2006

And so what Caledemon ? Vous ne faites jamais le ménage chez vous, vous ? On n'oserait pas vous offrir un coup de main, mais les coups de balais sont parfois indispensables et si je me demande comment le buste de cette page s'y prend pour tout nettoyer, son carnet sans acariens n'en est que plus respirable.

Écrit par : A finger | 31/07/2006

Ainsi:

"Je suis un âne mais qui a l' oeil. Il s'agit de l' oeil d'un âne qui a des capacités de sensations. Je suis un âne ayant l'instinct de la proportion. Je suis et demeure un visuel impénitent. C'est beau quand c'est beau..."

"Académisme ; qui ne juge pas par soi-même.
Académisme ; des yeux qui ne voient pas."

"Intuitivement, depuis vingt ans, j'ai conduit mes figures vers des formes animales, porteuses du caractère, force du signe, capacité algébrique d'entrer en rapport avec elles et déclenchant ainsi un phénomène poétique."

"Ne faites pas de photos, dessinez ! le croquis GRAVE dans la tête."

"Maintenant que j'ai fait appel à ton esprit de vérité, je voudrais te donner à toi, étudiant en architecture, la haine du dessin...
l' architecture se fait dans la tête... L' architecture est une organisation. Tu es un organisateur, non pas un dessinateur !"

"Mais pourquoi à la suite de tant d'autres, dois-je désigner comme maître incontestable le Parthénon, lorsqu'il surgit de son assiette de pierre, et m'incliner, même avec colère, devant sa suprématie?"

(Sourire)

Écrit par : Le Corbusier | 05/08/2006

futilités...la nature est l'être en soi, qui n'a rien à cirer
et l'être pour soi, qui dévore le premier et s'entredévore
(l'homme tue la nature et tue son semblable...
heureusement que ce produit monstrueux
de la nature disparaitra un jour !)

Écrit par : sensus | 16/08/2006

bah voyons m'étonnerai que l'homme disparaisse..m'éttonnerai aussi qu'il soit une erreur...bien que encore une démontration plus haut du non-amour total des uns et des autres..
bises

Écrit par : tiphaine | 21/08/2006

bah voyons m'étonnerai que l'homme disparaisse..m'éttonnerai aussi qu'il soit une erreur...bien que encore une démontration plus haut du non-amour total des uns et des autres..
bises

Écrit par : tiphaine | 21/08/2006

produit monstrueux pourtant le plus beau produit de la nature...ces pensées les plus rapides, les moins visibles et imcompréhensibles...pour ma part compassion pour vous tous je pensais que c'est un site de philo (amour?!) on dirait une basse cour..pkoi blamer ?et voilà que je le fais aussi...sûr on est si seul on a si peur..tout mon amour, mesdames et messieurs

Écrit par : quest | 21/08/2006

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