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28/12/2005

Habeas corpus

« Toute chose est contradiction. » (Hegel)

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Identité de l'identité et de la différence, la contradiction est ce qui manifeste l'unité de l'intérieur et de l'extérieur. Ainsi, au sein de la totalité, l'altérité est-elle garantie par le néant. Celui-ci est en effet ce qui fonde l'indétermination de l'être, l'identité de son surgissement et de sa disparition. Que le néant soit quelque chose relève en fait d'un argument méontologique. L'être n'est pas saisi en tant qu'être, mais comme chaos. C'est dire qu'il est d'emblée qualifié.

Mais la substance spinoziste - l'être - se définit comme « ce qui est en soi et est conçu par soi, c’est-à-dire ce dont l’idée n’a besoin de l’idée d’aucune autre chose ». Or, le néant, quant à lui, nécessite l'idée d'être et celle de négation ; la méontolongie est donc une métaontologie, non une ontologie. Bref, a minima, soyons cartésiens : pour douter, il faut être.

La circularité du système hegelien en signe certes la cohérence mais aussi l'échec radical. Le paradoxe y est vulgarisé ; il n'est pas pensé comme Witz. Révolution ? Non. La contradiction n'est moteur que de l'encyclopédie, pas de l'histoire réelle. Le post-hegelianisme s'épuisera d'ailleurs à tenter de sursumer la sursomption.

Voilà donc l'opération dialectique : le nihilisme actif en tant que volonté de néant devient nihilisme passif c'est-à-dire néant de volonté. Le chaos est absence de consistance, c'est-à-dire de projet. L'être est donc non seulement qualifié mais la vie jugée. Le futur est condamné à l'aune du passé tandis que le réel s'éloigne dans la représentation ; l'icône s'y dégrade en idole. Oui, la référence abolie, les simulacres dansent.

La dialectique n'est pas la logique de la logique, car le paradoxe est effet de réel et c'est décision qu'il implique. Corrigeons donc Hegel : toute contradiction est signe de quelque chose.

 

 

Commentaires

corrigeons aussi Nietzsche

toute volonté de puissance s'accompagne d'un projet

Écrit par : Fulcanelli | 28/12/2005

Encore un qui ne sait pas lire .

Écrit par : Simone | 29/12/2005

Oui, Simone, ce cher Fulcanelli méconnaît ici ce concept nietzschéen. Mais c'est un farceur invétéré.

D'ailleurs, Fulcanelli, faites-vous ici encore de la publicité ? Ou bien est-ce un réflexe conditionné dès lors que vous percevez un terme appartenant au champ sémantique de "dessein" ?

Écrit par : Anaximandrake | 01/01/2006

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