18/12/2005
Aures serva
« L’objectivité qui fait certains poètes panthéistiques et les grands comédiens devient telle que vous vous confondez avec les êtres extérieurs. » (Baudelaire)
Le langage assaille, veut détruire l’infans, le délier de l'aliénation du reflet, c'est-à-dire du mirage de l'Autre. En fait, ceci revient à dissocier langue et parole. Car l'un, le simple, n'est pas posé par l'imagination, il est événement du noûs, c'est-à-dire présence du Dehors.
Le divin est simplement une réflexivité parfaite. Condition de toute réciprocité, il s'avère donc absolument relatif.
On meurt à vouloir l’impossible ; on survit en voulant le possible ; on vit en désirant le nécessaire.
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Commentaires
Tertium datur: doigt mouillé dans les vents du ciel intérieur et les couleurs du temps ?
La foudre marine de la vision précède toujours le tonnerre des mots. Toujours.
Entre les deux, le silence dynamique de la mélancolia véritable, l'exil des os dans l'océan de la chair. Carte de l' île au trésor. Une croix, "X". Je cherche.
En attendant l'aurore boréale ou l' Etoile chaldéenne, je regarde passer les vaisseaux de feu du capitaine Drake, le cul posé sur le rocher de ma minière, au milieu des grandes lames noires.
Pourtant, le feu perpétuel des Hespérides est bien humide et je fais du bon café noir en écoutant les chants des Argonautes, ceux qui sont allés par-delà les mots armés de sci(l)ences et de soli(tu)des marquises.
1-2-3-4
Votre pavillon noir n'est pas sourd et point de sirène hurlante sur mon île cubique, au plus une Vendredi d'éthiopie, mon épouse secrète de la sainte semaine. Elle est belle et gironde.
"On meurt à vouloir l’impossible ; on survit en voulant le possible ; on vit en désirant le nécessaire."
Faut-il marcher sur l'eau pour naviguer? (mais non mon gros bêta, s'ils n'en avaient pas, ils n'avanceraient pas.)
Bien à vous et merci pour cette belle note.
(Sourire hypersymétrique)
Écrit par : un admirateur anonYme | 18/12/2005
Quand désirer le nécessaire revient à vouloir l'impossible le désir entre dans le mouvement de mourir." Le dernier homme" (l'homme de la survie) "vivra le plus longtemps) ."
Écrit par : Simone | 19/12/2005
"...de même qu'on ne peut apprécier un bon verre de vin que quand on est pas assoiffé, cas dans lequel n'importe quel liquide pourrait faire l'affaire, de même la faculté de vouloir ne peut apparaître qu'après qu'on a obtenu tout ce qui est indispensable pour simplement survivre. Ce surcroît de force est alors identifié par Nietzsche à l'élan créateur ; c'est la racine de toute productivité."
Hannah Arendt, "Responsabilité et jugement".
Écrit par : Bear | 19/12/2005
Bien à vous, cher (...)Y(...).
La survie n'est pas une vie ni l'amor fati n'est contingent.
La volonté de volonté est indésirable. Plus encore d'ailleurs que le maître d'Arendt.
Écrit par : Anaximandrake | 19/12/2005
En effet : énorme contresens sur la" volonté " au sens de Nietzsche, dans cette citation d'Hannah Arendt .
Écrit par : Simone | 20/12/2005
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