05/03/2006
Ultra petita
Ne pas estimer, tel un Deleuze, la vérité comme une catégorie « intéressante » et lui préférer ses conditions, c'est-à-dire le domaine du transcendantal, équivaut non pas à la récuser, mais à l'entériner. Il n'y a que les esprits faibles ou les sophistes pour ne pas assumer que nier ou affirmer une proposition implique de le faire selon la vérité, donc selon l'éternité, ce « toujours-du-temps » comme dit Platon.
Non, temps et éternité ne sont pas membres d'une alternative ; au-delà, l'accentuation de l'un ou l'autre terme signe l'éthique corrélative. Poser l'alternative serait en effet renoncer non seulement à la catégorie de vérité - et donc à la valeur même de la profération de son exclusion - mais aussi, consécutivement, à la puissance du faux et de la métamorphose, c'est-à-dire à tout type de cohérence. Or, celle-ci est requisit de la souveraineté, donc de la liberté.
Oui, pour dépasser le couple vrai-faux, il convient de le sursumer, c'est-à-dire de ne pas rester en-deçà, figé dans le couple Bien-Mal. La non-forclusion symbolique, et en particulier la consistance logique, paradoxale ou non, sont à ce prix.
14:00 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
"Le cinéma vérité n'existe pas, personne n'oublie réellement la caméra, c'est des choses qu'on se raconte pour se rassurer mais on sait bien que l'on joue toujours la comédie."
Écrit par : Marcel Ophüls | 05/03/2006
"Par idée adéquate j’entends une idée qui, considérée en soi et sans regard à son objet, a toutes les propriétés, toutes les dénominations intrinsèques d’une idée vraie." (Spinoza, E. II, déf. 4)
Écrit par : Anaximandrake | 05/03/2006
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