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18/07/2005

Triangulation

« Il y a de la nécessité. » (Platon)

 

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La nécessité est celle de l’essence singulière, c’est-à-dire de l’essence réelle. En effet, il n’y aurait de nécessité globale que s’il y avait Un-Tout, donc un hors univers, c'est-à-dire si 1=2. Ce premier paradoxe tente de conjurer la liberté, l’imprédictibilité du vivant, et notamment quant à l’issue du combat à mort.

Pour un jugement, seconde illusion, qui est triplopie, il faudrait que 1=3. Dans ce cas, le délire va encore plus loin. Désir en impasse, construction du péché ad hoc, grand Autre.

Ne uter.

Mais, à la mathématique, nul n'est tenu.

Certes. Que 1=1, pourtant, n'est-ce pas, déjà, indue duplication, ébauche d'arrière-monde, faux pli en somme ?

En fait, l'un se plie, multiplement, et n'est rien d'autre que la multiplicité de ses plis : la distinction réelle n'est pas numérique. Pour gagner la paternité de l'Un, on y perdrait la distinction immanente dans l'indiscernable, ce mixte échappant à la dialectique du vide et du plein. C'est-à-dire qu'on y perdrait l'acte de l'intellect, le mouvement du noûs. On manquerait par conséquent l'individuation singulière au profit d'un clonage régulier. Et gageons que ce serait bien dommage, si, bien sûr, l'on autorise cet anti-pari, qui, lui, est risque authentique, donc sans aucune loi qui le probabilise d'avance.

 

 

Commentaires

« Il y a de la qualité » (Guy Roux)

Écrit par : sk†ns | 19/07/2005

La stratégie de l'immanent est d'organiser ce que Baudelaire appelait une "émeute des détails". Le réél est baroque, "c'est le pli qui va à l'infini", la surface saillie par ses propres étrangetés. Latent/manifeste, plasticité, attributs réversibles, flux et reflux d'une polarité indécidable

Écrit par : K.B | 19/07/2005

Le potentiel de plissage, ne serait-il pas un Autre? Ou, autrement dit, qu'importe ce que je puis, singulièrement ou géométriquement, puisque je dois ?

Écrit par : antares | 19/07/2005

Autre ? Son corrélat, le Je, est superflu, juste une habitude, en somme. "Le Je transcendantal, c'est la mort de la conscience." (Sartre)

Écrit par : Anaximandrake | 19/07/2005

l'absence de subjectif partiel, signifie la mort de la liberté. Cette mort est un lotos dont nous sommes ivres au point de ne plus voir que nous voyons. Mais, comme le sait bien Leucippe, le rationnel a ses limites. Et les kantiens y comprendrons comment interpréter cette limite.

Écrit par : antares | 21/07/2005

Il y a nécessité de l'habitus, des routines hors faisceau de conscience, conscience dont la synthèse, par essence partielle, a pour caractéristique corrélative la forme du Je. Il convient de ne pas confondre empirique et transcendantal au risque de rendre la liberté formelle. Les 'anaximandristes' comprendront comment l'affranchir. Ignée apocatastase.

Écrit par : Anaximandrake | 21/07/2005

Anaximandrakisme aigu
"La joie est sans gravité" (chose tout entendue)

Écrit par : maitresse discipline | 24/07/2005

Les commentaires sont fermés.