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24/12/2013

Combinatio nova

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« Une nouvelle image de la pensée signifie d'abord ceci : le vrai n'est pas l'élément de la pensée. L'élément de la pensée est le sens et la valeur. Les catégories de la pensée ne sont pas le vrai et le faux, mais le noble et le vil, le haut et le bas, d'après la nature des forces qui s'emparent de la pensée elle-même. Du vrai comme du faux, nous avons toujours la part que nous méritons : il y a des vérités de la bassesse, des vérités qui sont celles de l'esclave. » (Gilles Deleuze, Nietzsche et la philosophie)

 


« La vérité à tous égards est affaire de production, non pas d'adéquation [...] Fonder, c'est métamorphoser. Le vrai et le faux ne concerne pas une simple désignation, que le sens se contenterait de rendre possible en y restant indifférent [...] Chaque fois qu'une proposition est replacée dans le contexte de la pensée vivante, il apparaît qu'elle a exactement la vérité qu'elle mérite d'après son sens, la fausseté qui lui revient d'après les non-sens qu'elle implique. Du vrai, nous avons toujours la part que nous méritons nous-mêmes d'après le sens de ce que nous disons. Le sens est la genèse ou la production du vrai, et la vérité n'est que le résultat empirique du sens. » (Gilles Deleuze, Différence et répétition)

 


« Ce qui nous gênait, c'était qu'en renonçant au jugement nous avions l'impression de nous priver de tout moyen de faire des différences entre existants, entre modes d'existence, comme si tout se valait dès lors. Mais n'est-ce pas plutôt le jugement qui suppose des critères préexistants (valeurs supérieures), et préexistants de tout temps (à l'infini du temps), de telle manière qu'il ne peut appréhender ce qu'il y a de nouveau dans un existant, ni même pressentir la création d'un mode d'existence ? Un tel mode se crée vitalement, par combat [...] Car celui-ci se crée par ses propres forces, c'est-à-dire par les forces qu'il sait capter, et vaut par lui-même, pour autant qu'il fait exister la nouvelle combinaison. » (Gilles Deleuze, Critique et clinique)

 

 

04/12/2013

Qui-vive

« L’un est composé de toutes choses, et toutes choses sortent de l’un » (Héraclite)

 

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« l'Un se dit du multiple en tant que multiple » (Deleuze)