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12/03/2005

La résolution de Chestov

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« C’est la philosophie qui cèdera, il suffira de ne pas se rendre intérieurement : c’est ainsi que les Napoléon viennent à la philosophie et c’est ainsi qu’ils la comprennent. Et jusqu’à preuve du contraire rien ne peut nous empêcher de penser que les Napoléon ont raison et que, par conséquent, la philosophie académique n’est pas le dernier ni même l’avant-dernier mot. Car, le dernier mot, peut-être que ce sont les gens qui ne savent pas parler mais qui sont audacieux, persévérants et irréductibles qui le gardent par-devers eux. » (Chestov, Les commencements et les fins)


A la lecture de ce fragment, d'aucuns pourraient être surpris de la profonde admiration que Husserl, le dernier des philosophes classiques, vouait à Chestov qui, à son tour, avait un grand respect pour l'auteur des Méditations cartésiennes. Une telle estime intellectuelle entre deux esprits si éloignés sur l'échiquier philosophique est rare et précieuse. Animée par la bonne Eris, elle est parente du regard franc, direct et altier que peuvent échanger, à l'occasion d'un hasard géomorphologique, deux alpinistes acharnés, chacun dédié à l'ascension d'une face différente d'un même pic escarpé.

 

 

 

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