08/06/2005
Hache
19:45 | Lien permanent | Commentaires (8)
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Commentaires
Qu'avez-vous donc voulu couper cher Anaximandrake, de votre hache aceree?
Ce silence a couper au couteau et tout ce blanc soudain m'a fort inquietee...
Heureuse de vous retrouver, meme si plus qu'en images, et en peu de mots!
Écrit par : Virginie | 08/06/2005
A la hache tu préféreras la hallebarde.
Écrit par : Professeur Halambique | 08/06/2005
Sur les hauteurs d'Eybns, il y a de quoi hacher. Mais ça, c'est une hache de p***, une hache de salon, une hache de Sarrazin, pas une hache de serbe bosniaque ou d'isérois.
Écrit par : sktns | 08/06/2005
Ne manquerait-il pas un deuxième volet aussi bien forgé à cette hache ?
Écrit par : antares | 08/06/2005
Hache = Axe en anglais
AN - AXI - MANDRAKE
« Qui tu es toi pour tout d'un coup t'inviter dans mon imaginaire ? Qui es-tu toi pour penser que tu as été le véritable support de mon imaginaire ? Je ne suis pas responsable de... voilà... ils essayent de me déloger moi de mon livre... je trouve ça hallucinant. Parce qu'ils savent bien que eux... ils ne seront pas capable de m'inclure dans leur création. Le réel, il vient en totalité et il est inreconnaissable dans sa totalité. Parce qu'ils reconnaissent un détail, ils prennent possession. Mais qu'est-ce qu'ils ont reconnu ? il n'y a rien à reconnaître car tout est transformé. Si on fait de la littérature, le réel vient nourrir mais il n'est pas l'objectif. L'objectif c'est que le sentiment... c'est tout ! que le sentiment, au moment où vous écrivez, vous le sentiez comme juste. C'est une totale idiotie de vouloir codifier le champ de l'imaginaire. C'est très très grave. C'est à nous, ça nous appartient. On fait ce qu'on veut dans l'imaginaire, rien ne nous est interdit. Eh bien on est en train d'essayer de contrôler cet imaginaire. Leur but est de contrôler l'imaginaire des écrivains. Il y a comme ça des gens qui nous disent des trucs au cours des siècles, super importants et on continue à faire comme si on les entendait pas. Voilà. Lacan nous a dit des choses sur la langue et sur... sur comment elle... sur comment elle sait plus de choses que nous sur nous. Mais les journalistes veulent tout savoir mieux que les autres, mieux que la langue. Une position que je vais tenir, pas que je vais tenir d'ailleurs, que je tiens, envers et contre tout. Il faut un endroit pour s'appuyer pour parler aux autres. Dans le théâtre l'axe c'est moi. C'est ça faire un livre. C'est poser une pièce à un endroit visible et qui se pose comme un axe. C'est l'axe, c'est çà. C'est un peu... c'est un peu difficile quoi... normalement c'est une pièce mécanique... quand vous êtes pas une pièce mécanique... Il y a des artistes qui disent c'est moi l'axe. J'essaye que l'axe passe par... par ce que je comprends, sinon mes livres ne seraient pas comme ça. »
Christine Angot comme à la radio
(France Culture le 18/09/04)
Écrit par : Cinna | 09/06/2005
Passe encore qu'elle se prenne pour le Messie. « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. » (Mt,10.34) Angot est vraie par cela seul qu'elle se coupe elle-même. L'axe est de ces synonymes complaisants, comme la croix, par lequel sa pensée traduit ce qu'elle est, la hache, le glaive, en se masquant sa violence. La pensée maîtrisée recherche la coupe parfaite. La construction par aphorismes exige les mesures. Le messianisme semble se développer sur une incompréhension de l'induction. On en fait un mystère. Celui qui voit surgir une pensée en lui finit tôt ou tard par se croire le fils du Ciel. Partir sur des citations est peut-être déjà s'en remettre trop à la Parole et éluder le problème de l'induction qui mène à la folie messianique, si jamais cela sort du simple rabachage.
« Moi j'ai l'habitude de pas être comprise. On produit des interférences pour... déjà pour s'empêcher eux d'entendre ce que je dis, ce que j'écris... c'est pas nouveau... je pense qu'il y a une... je pense que c'est très profond... et à quoi sert ce brouillage ? Je pense que... dès que vous êtes dans le témoignage tout va bien. On veut vous faire témoin de votre histoire. Moi j'ai fait exploser cette gangue. par quelqu'un qui... qui est aspiré par... par quelque chose qui... qui est aussi de lui et qui va le faire disparaître. Les écrivains ne sont pas coupables. Je ne comprends pas pourquoi la littérature fait peur. Elle ne vient pas du diable, mais de l'opposé. Elle vient d'en haut. Faire de la littérature, c'est prendre dans ses mains ce qu'il y a en bas et l'amener vers le haut. La littérature c'est faire de l'humain, lier l'animal et le divin dans la même phrase, je vois pas ce qu'il y a de dangereux là-dedans. La scène est une position stratégique de l'écrivain. Sur la scène avec le public devant rend à tout moment possible l'inversion. C'est pourquoi on a retiré la gauche et la droite. En fonction de Jésus Christ on dit jardin ou cour. La littérature c'est une bête qui mange beaucoup, qui a très faim. Ils sont embêtés de voir quelqu'un comme moi, qui vais pas chercher loin pour écrire, les sentiments inconnus au bataillon, tout ce dont on passe son temps à ne faire rien que de la conversation, alors ça les rend dingue qu'avec ça je fais des choses et que eux ils font rien, ça les renvoie à leur impuissance, ils supportent pas. Dans les livres que je fais, c'est des choses qu'on sait, c'est un endroit pour mettre les choses qu'on sait, car on passe son temps à ne pas les voir. Ce qui est caché alors là en revanche... il n'y a jamais rien de caché qui soudain apparaîtrait, c'est toujours des choses qui réapparaissent. Si c'était une exposition de moi toute seule, ça PAsserait COmme UNe LETtre à la POste. ça j'en suis sûre. Mais c'est pas moi toute seule. Il y a vraiment que des imbéciles pour penser que l'inceste était mon histoire à moi toute seule. Je suis désolée... enfin je veux dire... je regrette... enfin bon... la question de l'inceste et de Rimbaud, je est un autre, c'est pareil. Peut-être c'est une autre façon de dire qu'il échappe à sa mère. Peut-être qu'il a voulu dire aux mères du monde entier, votre fils vous échappera. Qu'est-ce que c'est que cette peur d'être gêné parce qu'ils ont reconnu une silhouette venue vers moi pour m'alimenter ?... qu'est-ce que c'est que c't'histoire ? évidemment que pour faire... un autoportrait n'a aucun sens si vous vous regardez dans une glace. Qui tu es toi pour tout d'un coup t'inviter dans mon imaginaire ? Etc. »
Christine Angot comme à la radio
(France Culture le 18/09/04)
Écrit par : Cinna | 12/06/2005
Intéressant. D'autant qu'on connaît sa genèse.
Écrit par : Anaximandrake | 12/06/2005
H. Bleu nuit : espace-temps nocturne
Écrit par : Marie-Cécile | 13/06/2005
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