12/10/2005
...
« C’était une dérive à grandes journées, où rien ne ressemblait à la veille et qui ne s’arrêtait jamais.
[...]
Mais qu’importe ! Les naufrageurs n’écrivent leur nom que sur l’eau.
[...]
Il n’y aura pour moi ni retour ni réconciliation. La sagesse ne viendra jamais. »
(Debord)
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Commentaires
Fluctuat nec mergitur... Maintenant je voguais, et Paris entière voguait sur ses propres eaux, rompant ses amarres Paris s’en allait avec moi vers mon amour, ma source, ma lumière. Du nord au sud et d’ouest en est la ville avec ses millions de coeurs en train de battre, la ville bruissant de voix sempiternelles dont il me semblait percevoir jusqu’aux plus lointaines, mots et fragments de phrases circulant tels des coursiers agiles de rues en immeubles, de chambres en cafés, de cours en escaliers, de jardins en métros, voix et cris de joies, de plaisirs, de douleurs, de colères, la ville hantée de désirs au rythme intense de sa vie nombreuse s’assemblait autour de moi et me portait, me déposait au portail du Val-de-Grâce et puis se retirait, me laissant seule, livrée à mon aventure.
J'atteins mon isolement puis je quitte l'île, le monde entier est mon bateau.
Fluctuat nec mergitur.
La devise de mon autre ville, c'est : ex arena redivivit.
Debord savait être poète...
Bien à vous, Songeur !
Écrit par : Alina | 12/10/2005
Une boîte de dérivation, mais pour aller où ?
Écrit par : Lambert Saint-Paul | 12/10/2005
Dans l'ivresse du bateau, Lambert !
Écrit par : Alina | 13/10/2005
Ne pas l'être, voici bien la principale occupation du sage.
Écrit par : Santa Maria | 13/10/2005
"M'est avis que la plus grande folie, c'est de ne pas en avoir", disait Kazantzaki via Zorba. Apollon sans Dionysos a les joues pâlotes. La vraie sagesse, la connaissance, est une ivresse.
Écrit par : Alina | 13/10/2005
Apollon chassant sa soeur doit savoir chasser sans sagesse. (à répéter le plus vite possible)
Écrit par : Diane | 13/10/2005
Oui Alina, dériver dans les flux des villes, deviser en s'éloignant des rives, vivre... ivre...
Écrit par : Spiritus | 13/10/2005
Au pied de la lettre colorée
renaît un frais langage,
un belle langue articulée,
désignant des voyages.
Pars, matelot,
pars et cingle, droit devant,
trace ton nom sur les flots mouvants,
en suivant ta bonne étoile.
Ne te retourne pas,
qu'importent ta mère et tes soeurs?
Laisse-les à leurs pleurs,
la mer t'attend,
ouvre ta voile
où s'engouffre le vent.
Écrit par : Amanda | 16/10/2005
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