14/12/2005
Aliquid stat pro aliquo
« L'inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc ou occupé par un mensonge. » (Lacan)
« On n’oublie jamais rien, les mots et les visages flottent joyeusement jusqu’au dernier rivage. » (Houellebecq)
« On n’oublie jamais rien, les mots et les visages flottent joyeusement jusqu’au dernier rivage. » (Houellebecq)
21:00 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Elle est séduisante l'idée houellebecquienne de "flottement" : encore une issue esthétique, alors que le "aliquid stat pro aliquo" sémiotique réduisait le champ des possibles... Pas de relation stable siginifiant/signifié, mais un fleuve mélant les deux - le fleuve de nos pensées et de nos consciences.
Écrit par : Ombre | 15/12/2005
Cher Maestro, ce qui me terrifie le plus chez Lacan ce sont justement les silences radio, les "blancs" dans son discours à haute voix, comme pour hypnotiser l'auditoire, de miroir fumant en miroir ardent à consumer des narcisses...
Écrit par : Danielle | 16/12/2005
Quel rapprochement éclairant! Deux grands cyniques! Deux nihilistes, toutefois satisfaits d'eux-mêmes! Deux cyniques, avides de gloire, quand même! Ce type de monstres contradictoires et baroques que nous prenons pour des idoles parce que nous n'avons à peu près plus rien à aimer!
Écrit par : ssancho | 16/12/2005
Vous vous trompez de monstres, Passant. Que savez vous de la "satisfaction d'eux-mêmes" de ces grands messieurs, sinon ce que les media, miroirs déformants, ont pu vous en dire ? C'est le fait de pouvoir écrire et penser que vous n'avez plus rien à aimer qui est monstrueux. Bref, le monstre est ailleurs !
Écrit par : Ombre | 17/12/2005
Pour Houellebecq, je ne sais pas je ne lis jamais les prétendants au Gong-court, par contre pour Lacan l'affaire est entendue, je persiste et je signe : Terrifiant !
Écrit par : Danielle | 17/12/2005
Lacan, ce charlatan qui comparait le sexe masculin au nombre imaginaire i = racine carrée de (-1).
« C'est ainsi que l'organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu'image, mais en tant que partie manquante à l'image désirée : c'est pourquoi il est égalable au [racine carrée de (-1)] de la signification plus haut produite, de la jouissance qu'il restitue par le coefficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant: (-1). » [Lacan(1971); séminaire tenu en 1960]
http://dogma.free.fr/txt/JB_Impostures-intellectuelles.htm
J'espère que tout est clair pour vous.
Écrit par : Sébastien | 17/12/2005
Prendre des idoles lorsque l'on n'a plus rien à aimer semble psychologiquement peu réaliste. C'est bien plutôt l'idolâtre qui n'a rien à aimer, puisqu'il méconnaît l'amour. L'idole perdue, il hait.
Tout n'est pas clair pour moi ; sans Ombre, pas de Clarté. Et puis, j'ai toujours préféré les grands chamans aux petits ayatollahs. Ces derniers ne produisent pas d'autre argument que leur propre incompréhension, c'est-à-dire leurs bornes. S'ils maîtrisaient les notions en question, ils seraient capables de les reconnaître hors de leur champ de naissance. Que la doxa ne s'y retrouve pas, cela va de soi. Tout n'est pas objet : Unbewußt. Je ne vois pour ma part aucun problème dans l'usage lacanien de la logique et des mathématiques : il y a sens et effet de réel. Cela, en tous cas, est clair.
Métaphore et métonymie : les chaînes flottent. Orages magnétiques. Mais le signe consiste par auto-induction tandis que le symptôme méconnaît de quoi il est le signe.
Écrit par : Anaximandrake | 17/12/2005
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