28/02/2006
Badiouserie automatique (1)
« Il est par ailleurs impossible d'être paresseux en mathématique. C'est même la seule forme de pensée où le moindre relâchement entraîne la pure et simple disparition de ce dont il s'agit. » (Badiou)
12:00 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Bon . Mais on s'en remet de la pure et simple disparition de ce dont il s'agit en mathématiques . Dans le relâchement de l'autre pensée , c'est beaucoup moins sûr .
Écrit par : Simone | 28/02/2006
Mon prof de math de Term disait à peu près le contraire, sans doute dans un autre registre
Un mathématicien paresseux sera talentueux car il trouvera le chemin le plus court et donc le plus élégant pour parvenir à la démonstration
Écrit par : Fulcanelli | 28/02/2006
Mon prof de math de Term disait à peu près le contraire, sans doute dans un autre registre
Un mathématicien paresseux sera talentueux car il trouvera le chemin le plus court et donc le plus élégant pour parvenir à la démonstration
Écrit par : Fulcanelli | 28/02/2006
parfois, après un dur labeur et un travail intense on est paralysé par le désespoir de ne rien trouver et l'angoisse d'être prisonnier d'un cercle vicieux, alors la paresse mathématique s'impose, elle devient nécessaire pour faire jaillir l'étincelle,
"l'euréka" survient parfois à des moments de détente extrême et de sommeil profond du cerveau mathématique,
Écrit par : kalima | 28/02/2006
« Il est par ailleurs impossible d'être paresseux en sexe. C'est une forme de pensée où le moindre relâchement entraîne la pure et simple disparition de ce dont il s'agit. » (Big Brother)
Le sexe est-il une mathématique ?
Écrit par : Big Brother | 28/02/2006
Je viens de comprendre pourquoi les mathématiques sont virilement priapiques dans mon esprit ; merci Big !
Écrit par : Sunsiaré | 28/02/2006
Tout à fait d'accord kalima...
"Ce qui frappera tout d'abord, ce sont ces apparences d'illumination subite, signes manifestes d'un long travail inconscient antérieur; le rôle de ce travail inconscient, dans l'invention mathématique, me paraît incontestable, et on en trouverait des traces dans d'autres cas où il est moins évident. Souvent, quand on travaille une question difficile, on ne fait rien de bon la première fois qu'on se met à la besogne; ensuite, on prend un repos plus ou moins long, et on s'asseoit de nouveau devant sa table. Pendant la première demi-heure, on continue à ne rien trouver, et puis tout à coup l'idée décisive se présente à l'esprit. ...
Il y a une autre remarque à faire au sujet des conditions de ce travail inconscient: c'est qu'il n'est possible et en tout cas qu'il n'est fécond que s'il est d'une part précédé et d'autre part suivi d'une période de travail conscient. Jamais (...) ces inspirations subites ne se produisent qu'après quelques jours d'efforts volontaires qui ont paru absolument infructueux et où l'on a cru ne rien faire de bon, où il semble qu'on a fait totalement fausse route. Ces efforts n'ont donc pas été aussi stériles qu'on le pense, ils ont mis en branle la machine inconsciente et, sans eux, elle n'aurait pas marché et n'aurait rien produit."
Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, p.54
Écrit par : K.B | 01/03/2006
A gauche la mathématique Anaximandrake, à gauche,celle de Big Brother.
CCulFD.
Écrit par : un polar | 01/03/2006
Flagrant délit de confusion entre rigueur et travail - un peu productiviste comme vision du monde, non ? :))
Écrit par : Periwinkle | 03/03/2006
Ce qui est désigné comme paresse par Badiou est plus manque de concentration et de présence à soi que désir de concision, c'est-à-dire d'élégance.
Écrit par : Anaximandrake | 05/03/2006
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