11/09/2011
Reductio
« Lorsque Quine dit que quelqu’un qui affirme qu’une contradiction peut être vraie ne sait tout simplement pas de quoi il parle, on se trouve dans une situation exactement analogue à celle où un physicien newtonien dit que quelqu’un qui affirme que le temps est susceptible de s’écouler à différentes vitesses dans des référentiels différents ne sait tout simplement pas de quoi il parle. » (Graham Priest)
« La logique est parfois conçue comme métaphysiquement neutre, de telle sorte que rien de controversé en métaphysique n'est logiquement valide. Cette conception détruit la logique. La quasi-totalité des principes putatifs de la logique ont été contesté sur des bases métaphysiques. Selon certains, les futurs contingents violent la loi du tiers-exclu ; selon d'autres, l'ensemble de tous les ensembles qui ne sont pas membres d'eux-mêmes rend vraie une contradiction. Même le principe structurel selon lequel enchaîner ensemble des arguments valides mène à un argument valide a été rejeté en réponse aux paradoxes sorites. Dans chaque cas, une métaphysique déviante correspond à la logique déviante. Bien entendu, si l'on tente de persuader les métaphysiciens déviants de leur erreur, on a peu de chances d'aller bien loin en s'appuyant sur des principes qu'ils rejettent. Mais cette exigence dialectique évidente ne délimite de manière stable aucun domaine de la logique. Chaque principe logique possède une force persuasive dans certains contextes dialectiques et pas dans d'autres. Il vaut mieux admettre que la logique a des implications métaphysiques controversées, et les adopter — si on les connaît. La logique et la métaphysique ne sont pas mutuellement exclusives. Elles se superposent dans la logique et la métaphysique de l'existence, l'identité et la possibilité, par exemple. L'exploration (mais non la conquête totale) de ce domaine fut l'une des grandes réussites du vingtième siècle. » (Timothy Williamson)
07:11 | Lien permanent | Commentaires (5)