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04/04/2005

De la crise surmoïque

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« Il avait finalement découvert qu'il ne possédait aucun talent, seulement de l'intelligence, celle-ci, d'ailleurs, moins aquiléenne qu'aculéiforme.

Ce qu'il condamnait chez lui le plus violemment étaient les antagonismes de son être qui, il le savait bien, le faisaient non seulement souffrir lui-même, mais aussi tous ses proches. A la fois sans cœur et sentimental, doté d'un esprit léger et d'un caractère lourd, susceptible et brutal, insupportable en société et ne pouvant se passer de la compagnie d'autrui... tout au moins par moments.

Un sujet avec de telles dispositions ne pouvait prouver son droit à l'existence que par une création exceptionnelle, et si le chef-d'œuvre qui lui était ainsi imposé ne voyait pas bientôt, très bientôt le jour, son devoir en tant qu'homme d'honneur était de se tirer une balle dans la tête... » 

(Arthur Schnitzler)


Le surmoi est une loi sans dialectique qui se manifeste comme impératif catégorique. L'agressivité contre soi qu'il implique n'a pas de limites. Sa fonction, finalement, est de haine, reproche au Dieu absent d'avoir si mal fait les choses. Comme le dit Lacan, c'est la “Loi en tant qu'incomprise”




 

 

 

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