Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/09/2005

Thébaïde athée

« Le poète est celui qui se recouvre d'huile avant d'avoir usé les masques de survie. » (Houellebecq)

*

« Sous la pression, la vie révèle ses propriétés intrinsèques. » (Herbert)

 

medium_tuareg.jpg

 

 

« La vie […] n’essayant jamais de sauver d’autres âmes, se détournant de celles qui rendent un son trop autoritaire ou trop gémissant, formant avec ses égaux des accords même fugitifs et non-résolus, sans autre accomplissement que la liberté, toujours prête à se libérer pour s’accomplir. » (Deleuze)

*

« L'égalité, cette chimère des vilains, n'existe vraiment qu'entre nobles. » (Barbey d'Aurevilly)

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

Oh ! On cite Barbey icy !

Écrit par : sk†ns | 14/09/2005

Cette photographie est un très bel écho à celle qui introduisait votre note " Nomadisme " anaximandrake

Écrit par : Simone | 14/09/2005

Ô, ma vie, je me suis enfermé !
Je subis le pouvoir ou je le fais porter
Esclave, chaque soir, je gémis sous mon fait
Esclave du devoir, je pâlis et, défait
J’espère, nu, dans le noir, être un jour délivré.

Allons, pauvre martyr, tu t’es bien attaché ?
Tu devrais sans faillir retrouver chaque clé
Et accepter le sens de ces chaînes posées
En des moments d’absence, ne sachant résister

A quelques phrases belles, à la facilité
Aux sirènes hurlantes poursuivant ton voilier.
Comment barrer, et fier, aux vents de liberté
Avancer sur la mer, des fers à tes poignets ?
Tu manques de courage, tu ne sais pas lutter.

Aux tâches chronophages, tu te plies, fatigué
Petit prince servile rêvant de s’isoler
Philosophique ville, petit camp retranché
Se trouvant par trop vil pour oser, pour oser...

Toute cette énergie, cette violence ignée
Jetée aux chiens Dépit, Dégoût, Désabusé
Dommage, c’était si près.
La vie méprise les voies reniées.

Écrit par : Marie-Cécile | 15/09/2005

Je est un autre , certes , mais il faut lui laisser la parole, ce que ne font pas les sirènes . C'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît .

Écrit par : Simone | 15/09/2005

Simone, vous qui chantez si bien, ne serait-ce pas vous qui vous terminez en queue de poisson ?

Écrit par : Pandora | 15/09/2005

Ma destinée me l'a volée . Le chant a mué . Anaximandrake ne s'y trompe pas qui m'appelle " Cher ami "

Écrit par : Simone | 15/09/2005

Devenir Marie-Cécile

Écrit par : Amanda | 15/09/2005

Oui, sk†ns, ici aussi on lit le lucide auteur d' "Une vieille maîtresse."

Merci, Simone, pour l'écho nomade.

Ah, Marie-Cécile la projective... Votre voie du virtuel... Nous ne l'approuvons pas cet asile numérique assumé, cette défaite réelle conquise de haute lutte virtuelle. Le temps mangé. Plus une miette. "Dépit, Dégoût, Désabusée / Dommage, c’était si près." L'imaginaire n'est le réel que si le symbolique est forclos.

Traditionnellement, on définit le devenir comme ce qui esquive l'être. On peut dire, en ce sens, que le devenir n'est pas. Donc, en quelque sorte, Amanda, dites-vous "Ne pas être Marie-Cécile"?

Écrit par : Anaximandrake | 15/09/2005

A la lectur je me suis demandée si Amanda n'avait tout simplement pas oublié une virgule entre les deux mots de sa proposition

Écrit par : Simone | 16/09/2005

Perdre la mémoire, Simone

Amanda sum ego, Anaximandrake (bis repetita placent)

Écrit par : Amanda | 16/09/2005

Je peux comprendre Amanda . Je comprends .

Écrit par : Simone | 16/09/2005

.

Écrit par : Marie-Cécile, | 16/09/2005

Juste une petite réaction que j'espère amène.
À propos de votre réaction, cher Anaximandrake, à la réaction de Marie-Cécile.
Bien spinoziste en effet en cela, vous opposez brutalement l'être et le devenir, le réel et le virtuel (dans l'usage commun), pour ensuite tisser la toile (cruelle) du réel-symbolique-imaginaire, bien faite pour capturer d'un regard (philosophique) ce que ce regard regarde comme des mouches (plus ou moins adorables). Regard philosophique ou regard de la philosophie elle-même?
Pour lire Marie-Cécile depuis quelques jours, et vous tous ' par ici ', je vois du devenir et de l'être partout, ni ici ni là seulement. Quant à la qualité de tel devenir ou de tel être, j'avoue mon incompétence provisoire...
L'aménité d'introduction, je vous en assure, n'avait rien de rhétorique: la question du regard (philosophique), c'est une question que je ne m'autorise pas à oublier pour moi-même...

Vous évoquiez les Stoïciens (en ironie ou libération du symbolique transcendantal qui serait le propre de Platon?). Je serais plus prudent du côté du logos socratico-platonicien, mais du côté des Stoïciens justement, l'être et le devenir, le virtuel et le réel ne se distribuent-ils pas d'une manière subtile et plastique?
Mais justement, Lacan... Poésidon au trident farouche? Ah... le 'réel' semble toujours aussi répressif et castrateur... mais je m'emporte!
Bien cordialement,
Gaspar L.

Écrit par : Gaspar | 17/09/2005

Cher Gaspar, rappelons que, pour le Poséidon de la psychanalyse, le réel c'est l'impossible ou encore ce qui revient à la même place. Le symbolique actuel du 'réel' au sens vulgaire est malheureusement castrateur puisque son office est rempli par l'imaginaire. Capitalisme et schizophrénie. De même, notons que le virtuel ne s'oppose pas au réel mais à l'actuel. Si l'actualité est bien réelle, la virtualité n'est pas actualité même si, bien réelle elle aussi, elle participe de l'être, tout comme d'ailleurs ce qui n'existe pas mais n'est pas impossible. C'est bien pour cela que l'événement, chez les Stoïciens, est de type verbal, qu'il a ce minimum d'être dont est doté l'incorporel. Le verdoyer de l'arbre ou l'événement de la blessure.

Écrit par : Anaximandrake | 17/09/2005

"Il avait aussi le port de tête caractéristique et le menton levé des Masaïs. On dirait toujours qu'ils vous présentent sur un plateau leurs beaux visages dédaigneux et arrogants.
Kabero se tenait tout droit devant moi, le maintien raide, avec l'attitude à la fois passive et insolente des Masaïs, qui se laissent admirer et regarder comme des statues qui ne voient personne." (Karen Blixen, La Ferme africaine)

Écrit par : Amanda | 29/09/2005

Les commentaires sont fermés.