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26/09/2005

Auctoritas

« Ce que la voix révèle, c'est que les concepts ne sont pas des abstraits. » (Deleuze)

*

« Cogito sonore et énergétique. [...] Un tel cri est direct et meurtrier. » (Bachelard)

 

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« A la question du journaliste concernant les conséquences politiques du thème de la mort de l'homme, Foucault répond d'abord par un sourire, puis revient un instant à lui, à la source de ses idées, en détournant les yeux, laissant y naître un regard féroce d'assassin avant le coup de poignard. Ce bref passage du meurtrier sur le visage du philosophe est stupéfiant. Sourire avenant, d'abord, léger recul du torse marquant la passivité intense du retour à soi, regard de biais, follement durci par la brutalité du sentiment qui envahit le philosophe, puis reprise de la parole dans la conformité sociale qui efface ce répit sauvage pour n'en montrer que les effets convenables et dominés. » (Jaeglé)

 

 

 

 

 

 

Commentaires

Silence criant de quand la voix se tourne vers l'intérieur, comme il arrive au regard, pour mieux voir, mieux dire. Ça peut s'appeler écrire.

Écrit par : Alina | 26/09/2005

Généalogie de l'autorité :

"Le sens propre de augeo serait donc « promouvoir », et auctor témoigne encore de ce sens-là : l'auctor est « celui qui « promeut », qui prend une initiative, qui est le premier à produire quelque activité, celui qui fonde, qui garantit, et finalement l'« auteur » ». La notion se diversifie ensuite, mais elle se relie au sens premier de augeo, « faire sortir, promouvoir ». Ainsi s'explique la valeur extrêmement forte de l'abstrait auctoritas : c'est l'acte de production, la qualité du haut magistrat, la validité du témoignage, le pouvoir d'initiative."

http://www.fabula.org/compagnon/auteur4.php

Écrit par : Sébastien | 26/09/2005

Finalement, il est un peu comme toi (ou toi comme lui), Mich.
C'est rigolo, j'ai croisé l'autre matin aux alentours marché un prof que j'ai eu il y a plus de 10 ans à Grenoble, disciple qui lui a consacré un livre (chez un éditeur universitaire qui a des presses) il y a peu.
On se fait vieux.

Écrit par : sk†ns | 26/09/2005

Anaximandrake, vous êtes formidable!

Écrit par : Amanda | 26/09/2005

Amanda, reprenez maintenant "la parole dans la conformité sociale qui efface ce répit sauvage pour n'en montrer que les effets convenables et dominés." :-)))))
Salutations respectueuses, Anaximandrake.

Écrit par : Marie-Cécile | 27/09/2005

((((((-:

Écrit par : Amanda | 28/09/2005

S'il y a bien une beauté pour sauver le monde,
ce sera sans doute celle du beau geste.
Le geste qui distingue le maître, l'instituteur.

Écrit par : Amanda | 28/09/2005

Érotiste le maître; il enflamme encore (et toujours) l'esprit. (sourire)

Écrit par : Kate | 28/09/2005

Sous l'eau de la clarté, dans les plaines du principe de raison,
À chaque pli net des articulations,
Circulent des feux, des ombres, des fauves,
Un premier agencement des nombres
où l'Un n'est pas unique et le Multiple n'est pas sommaire...

L'ingénuité d'un visage qui se penche sur la fontaine
et qui découvre que Narcisse n'est pas Narcisse,
que la voix...

Écrit par : Gaspar | 29/09/2005

Gaspar, vous arrive-t-il de rire ?
Je me réveille ce matin en chantant un petit air des Gymnopédies, de merveilleuse humeur... Comprenez-vous cela ?
Ceci dit en toute amitié, car votre drôle de langue m'intéresse, on dirait qu'elle est tombée dans le miroir, je vois même du mercure.

Écrit par : Alina | 29/09/2005

Quelle température?

À vrai dire je ris beaucoup, mais peut-être un peu comme Odradek?

Écrit par : Gaspar | 29/09/2005

Ah, je suis contente que vous me fassiez sourire !

Écrit par : Alina | 29/09/2005

"Les chefs [masaïs] l'entretenaient de leurs tribulations et ses plaisanteries les faisaient rire, on eût cru voir rire des blocs de pierre."

"Il n'est pas précisément commode de décorer un homme nu, car il n'offre aucune prise pour accrocher une décoration, et les chefs masaïs se tenaient là silencieux et immobiles, leur décoration à la main." (Karen Blixen, La Ferme africaine)

Écrit par : Amanda | 29/09/2005

Le plaisir être assailli.

Écrit par : Lambert Saint-Paul | 04/10/2005

Les commentaires sont fermés.