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22/03/2006

Cingitur inutile ferrum

« Même quand l'être disparaît sans laisser de traces, l'avoir-été laisse une trace pneumatique et impalpable, plus impondérable que la tangence la plus légère. » (Jankélévitch)

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« Ce qu’il a oublié ne l’oublie pas. C’est cela l’hypothèse de l’inconscient : la terre d’où il a émigré colle à jamais à ses semelles. » (Lacan)



Commentaires

Il ne s'agit pas d'une métaphysique de la trace dans ces citations? On oublie l'après-coup? Il ne faut pas passer par Derrida, par...?

"Ce qui reste proprement à penser dans le mot "le maintien", to khreôn nomme proprement une trace, trace qui disparaît aussitôt dans l'histoire de l'être qui se déploie historico-mondialement comme métaphysique occidentale." Martin Heidegger.

Écrit par : arthur | 22/03/2006

« En ce sens on pouvait considérer la photographie comme un moulage, une prise d'empreinte de l'objet par le truchement de la lumière : […] la photographie ne crée pas, comme l'art, de l'éternité, elle embaume le temps, elle le soustrait seulement à sa propre corruption. [Mais avec le cinema ], pour la première fois, l'image des choses est aussi celle de leur durée et comme la momie du changement. » (André Bazin)

Parfois, cadrer, ceintrer de fer, c'est aussi embaumer. L’inconscient fonctionne cinematographiquement ; dans les failles de nos manques s'infiltrent des images - souvenirs ou fantasmes...

Écrit par : Bonnie | 22/03/2006

Je dirais même plus : c'est un enculé, l'inconscient.

Écrit par : sk†ns | 22/03/2006

Appel du 22 mars. Un Français parle aux Français, tous à la manif du 28



La rue est occupée, les mots sont en guerre.



Les pros comme les anti-CPE l’ont compris, la bataille se joue dans la rue mais aussi avec les mots, preuve s’il en est que la démocratie est belle et bien vivante. Le débat sur le CPE a lieu, comme il y eut lieu lors du référendum sur le TCE. Par un effet pervers dont l’Histoire fera grand cas, le coup d’Etat de Dominique de Villepin contre les Français se retourne contre lui. Voulant contourner, au mépris de la loi sur le dialogue social, les partenaires sociaux institutionnels que sont les syndicats, le voilà cette fois aux prises avec la société civile dans son ensemble. Lycéens, étudiants, travailleurs, chômeurs, simple citoyens, intellectuels, tous s’expriment. Ce n’est plus le dialogue social mais le débat sur la société qui est engagé, avec l’Histoire en marche. Le pouvoir se joue dans la rue autant que symboliquement et rationnellement, dans les colonnes des journaux, les ondes, les bistrots sans oublier l’Internet.



Comme lors du débat sur le TCE la mauvaise fois est de mise, dans les deux camps sans doute, mais celle qui est la plus insupportable, c’est d’entendre les pro-CPE nous considérer comme d’affreux conservateurs qui plus est, manipulés par un noyau de trotskistes. Le souvenir du débat sur l’Europe il y a un ans est présent. Les anti-TCE n’étaient-ils pas eux aussi manipulés et même désignés comme des abrutis par des promoteurs du Oui censé incarner le bon sens et la bonne voie, comme le CPE représente la seule issue pour ce pays, symbolisant le volontarisme réformiste. Mais cette fois, le déséquilibre est puissant. Les Français sont contre le CPE, mieux encore, du côté des intellectuels se dégage une alliance contre de Villepin, réunissant par exemple Jacques Attali, Alain Etchegoyen, François Dubet, François Dupuy et bien d’autres, chacun avec ses propres arguments mais en dernier ressort, une invitation au retrait pour que le débat de société s’engage.

On aura remarqué aussi la tactique de la division, utilisée lors du débat sur le TCE et maintenant sur le CPE. Les pros font œuvre de diversion en pointant l’association entre les salariés les plus protégés et les jeunes les plus en difficultés. Vieille méthode mais ne soyons pas dupes. Le CPE, avec sa valeur symbolique instituant la soumission du salarié, la précarité, la ségrégation sociale, est refusé par beaucoup de Français qu’on a pu voir dans les manifestations du 19 mars et dont les journaux n’ont pas parlé, tous ces anonymes non affiliés à des syndicats, chômeur, travailleurs, parents, grands-parents.



Dominique de Villepin, engoncé dans la figure du Général, coincé dans une détermination autiste, décide de gouverner sans les Français. Eh bien nous Français sachons lui rendre la pareille et lui signaler qu’on peut se passer de ses services ! Tous les Français épris d’humanisme et de considération pour la jeunesse autant que de respect pour l’Histoire de ce pays se doivent d’aller manifester le 28 mars 2006 pour montrer l’unité d’un peuple, la défiance face au pouvoir, le désir de justice sociale, la volonté que dans les mois qui suivent, un large débat de société se déroule dans tous les lieux de parole.

Écrit par : Fulcanelli | 22/03/2006

Il faut revenir sur les lieux, pour savoir si, vraiment, il y aura eu crime .

Écrit par : Simone | 22/03/2006

Coordonnées spatio temporelles ?

Écrit par : Vaisseau Amiral | 23/03/2006

Les commentaires sont fermés.