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05/11/2006

Contraria contrariis curantur

« si je supprime le sujet en même temps que le prédicat, il ne surgit aucune contradiction ; car il n'y a plus rien avec quoi intervenir une contradiction. » (Kant)

  

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« Socrate, au début, ne déclare rien qui soit positif. Il se contente d'interroger, de demander à ceux qui discutent avec lui ce qu'ils veulent dire exactement et s'ils sont vraiment capables de légitimer les avis qu'ils donnent, en général, avec beaucoup de suffisance. Et, bientôt, l'inconsistance de leurs discours, les contradictions que ceux-ci, maladroitement, cachent, les distorsions qu'ils s'imposent, les lacunes que leurs fausses plénitudes recèlent deviennent évidentes. Ironiquement, Socrate renvoie ses interlocuteurs à un nouvel examen ; en fait, il les condamne à ne plus parler ; à ne plus parler avant de savoir ce que parler veut dire. Il les enferme dans une alternative simple : ou bien ils reconnaissent que les opinions dont ils se prévalent expriment, avec plus ou moins d'habileté, leurs passions et leurs intérêts ; ou bien ils avouent que le langage a un autre sens et que, jusqu'ici, ils n'ont rien dit qui vaille. Dans le premier cas – c'est l'éventualité qu'accepte courageusement Calliclès – ils choisissent de tenir la force pour juge en dernier ressort ; dans le second, ils ne nient plus qu'une autre éducation est nécessaire, qu'une discipline nouvelle s'impose, celles que définit le philosophe.» (Châtelet)


 

Commentaires

J'avais beaucoup aimé la Platon de Châtelet — peut-être parce qu'il est facile à lire.
Et comme c'est feu le pote de feu ton pote… peut-être que ça vient de là.

Écrit par : sk†ns | 06/11/2006

C'est ici un extrait de son 'Hegel'. Sinon, ça vient peut-être du fait que Châtelet est l'un des rares philosophes (avec Nietzsche et Jankélévitch notamment) qui a su parler intelligemment de la musique.

Écrit par : Anaximandrake | 06/11/2006

Il a manqué deux sièges aux Démocrates pour obtenir la majorité à la Chambre des représentants. Comment en est-on arrivé là en dépit des analyses et des sondages pourtant en faveur du camp démocrate alors que fort de ces 35 points de popularité, Georges W. Bush aurait dû précipiter les Républicains dans la déroute, conformément aux lois politiques indiquant que les élections à mi-mandat dépendent puissamment de la popularité du Président en exercice ? Quelques signes ne trompent pas. Le 16ème district de la Floride n’a pas été gagné par Tim Mahomet malgré le scandale ayant conduit la démission du Républicain Mark Foley remplacé par Joe Negron. Dans l’Ohio, le Démocrate Sherrod Brown a raté de peu son élection au Sénat, confirmant de ce fait que la poussée des Démocrates a été contenue par le camp adverse. Ces deux exemples sont emblématiques si on rappelle que l’Ohio fut l’Etat ayant permis la réélection de GW Bush, alors que la Floride celui où les espoirs d’al Gore se sont envolés en 2000, non sans une âpre bataille juridique concernant la tenue du vote dans cet Etat.



Il reste maintenant à s’interroger sur cet échec apparemment surprenant. Rappelons que la Chambre des représentants, acquise aux Démocrates depuis Roosevelt, a basculé chez les Républicains il y a douze ans, à l’occasion des élections à mi-mandat pendant la première présidence Clinton, ce qui n’a pas empêché la réélection de ce dernier, grâce à un bilan économique convenable, doublé de velléités républicaines trop « gourmandes » pour l’époque. Mais la suite est connue. Le serrage de vis conduit par les conservateurs a permis à la Maison Blanche d’être gouvernée pendant 8 ans par GW Bush. L’opinion publique a, il faut le dire, salué le Président Bush dans le contexte de l’après WTC, de la guerre contre les Talibans, puis contre Saddam Hussein, le tout dans une atmosphère sécuritaire relayée par une presse plutôt docile dans son ensemble. Le retournement de l’opinion est assez récent, notamment sous l’impulsion des déclarations politiquement incorrectes de quelques hauts gradés de l’armée américaine. Mais cela n’a pas suffit et les mauvaises langues diront que la condamnation à mort le 5 novembre de l’ex-Président irakien est tombée à point. A se demander s’il n’y avait pas une private joke lorsque GW Bush a salué ce jugement.



On retiendra que l’installation des Républicains au Congrès traduit la confirmation d’une tendance appuyée dans la société américaine depuis plus de dix ans. Autrement dit, le virage à droite pris par le navire étasunien n’a pas été infléchi par la poussée démocrate. L’opinion serait-elle moins versatile qu’on ne l’imagine et la presse n’a-t-elle pas joué d’illusion en illusion, se fabriquant un scénario en oubliant que les figurants ont aussi leur vote à exprimer. Ce n’est pas la première fois que le phénomène se produit. En Allemagne, la Chancelière Merkel n’a dû son salut qu’à une coalition avec les Sociaux-Démocrates alors que la presse la voyait seule maître à bord. En France, le TCE qui devait passer facilement a été rejeté au prix d’une baffe électorale.



Les valeurs conservatrices, les peurs, les tendances individualistes ont accompagné l’idéologie économiste pour assurer la majorité républicaine au Congrès. Les Américains ont été moins sévères que prévu sur la question de la guerre en Irak, saluant par ailleurs la décision prise par la Maison Blanche de construire ce mur de 1500 kilomètres à la frontière américano-mexicaine. On aurait envie d’ironiser sur la petite muraille des Etats-Unis, comme témoin d’un acte impérial après la grande muraille de Chine censée protéger l’Empire des invasions du nord il y a trois millénaires de cela. L’Américain profond veut être rassuré et faire des affaires, petites ou grandes selon sa position, et aussi consommer. La baisse du prix de l’essence, liée aux nouveaux records de Wall Street, explique aussi l’échec des Démocrates. Ces signes font les petits bonheurs des citoyens et comme l’ont montré les récentes études, un Américain heureux a tendance à voter vers le camp conservateur. Le paysan du Dakota peut bourrer sa Dodge d’essence et le titulaire de fonds de pension préparer sa croisière vers les clubs hédonistes ou la Grèce. Voilà pourquoi les Démocrates ont échoué dans leur conquête, en dépit des ruses et autres artifices tactiques utilisés mais nous le savons depuis longtemps, les Républicains n’ont pas de leçon à recevoir sur ces questions et si les Américains ne savent pas achever la guerre en Irak, les Républicains ont montré leur savoir-faire pour gagner une bataille politique chez eux.

Écrit par : Fulcanelli | 07/11/2006

Cher Fulcanelli, il semble bien que vous avez parlé trop vite et que ce que vous écriviez s'avère, tout simplement, factuellement faux. Parler de fiction le lendemain, c'est, pour le moins, léger.

Écrit par : Anaximandrake | 08/11/2006

Ce texte a été écrit le 6 novembre, avant les résultats, c'est de la pure fiction

Écrit par : Fulcanelli | 08/11/2006

C'est bien ce que je dis. En effet, il manque à votre texte le 'shifter' adéquat : la fiction n'est pas annoncée comme telle. Elle ne l'était pas, mais l'est devenue. Pour la bataille navale, voir le lien dans la signature.

Écrit par : Anaximandrake | 08/11/2006

Tout à fait d'accord, seul, le billet original et complet précise la nature fictionnelle de ce propos

Écrit par : Fulcanelli | 08/11/2006

Fulcanelli, est-ce ici un hommage à '1984' ?

Écrit par : Anaximandrake | 09/11/2006

Anaximandrake > Votre note m’inspire un commentaire, mais celui-ci sur votre blog eut été trop long pour un commentaire. Aussi je me permets de la reprendre et d’y répondre sur mon propre blog.

Écrit par : varna | 20/11/2006

Cher "triple IcÔno-Master-Class"...
(J'ose croire que vous voudrez bien me pardonner et que vous prendrez ce "trait" pour ce qu'il est, un brin d'humour, mon côté disons -taciturne- prenant parfois le deçu...)

Bonjour...

Ce que je trouve étrange c'est le lien avec la photo...
Si je puis me permettre, est-ce une devinette ? Je vois bien d'où elle est capturée mais les analogies que je fais -exceptée une- avec cette oeuvre restent encore assez floues...Y en a-t'il une seulement ?
Pourriez-vous éclairer ma lanterne s'il vous plait ?

Le Merci d'un passant qui passe et glane ou se repose -que du meilleur- je trouve vôtre travail d'un grand interêt...et ce quoique vous lire ou vous suivre n'est pas toujours simple...

Salut..

Écrit par : Pessah | 20/11/2006

Je vais vous lire avec intérêt, Varna.

C'est à ceci que je vous enjoins, Pessah, ou bien à faire la même chose. Merci à vous.

Écrit par : Anaximandrake | 20/11/2006

Etant dit que le prix est
Vraiment modique...

à qui tout arrive...

Plus m'est l'envie - tout à l'esthète -
Orangifères harmoniques
- relaps - et presque synthètiques
Etonnamment stables et vives
Eternéphémèrité - tout offrande -
récipendaire et paille
Enjoint veritè-tic patte d'amande épices et huile d'olive...

Merci à vous !

Écrit par : Pessah | 30/11/2006

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