23/04/2007
Fata morgana
« On avait l’impression que tout le monde s’attendait à quelque chose, mais semblait en même temps résigné à ne s’attendre à rien. » (Rosset)
« C’est un processus classique, voyez-vous, un jeu de miroirs qu’on peut compliquer à l’infini. D’ailleurs, non, rectifia-t-il scrupuleusement, pas tout à fait à l’infini. Il y a un moment où ça s’arrête. Mais ce serait trop long à expliquer. » (Echenoz)
21:15 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Vade mecum Rosset...
Le "quelque chose" est arrivé: on nous félicite maintenant d'avoir ravivé la démocratie. Comme ça, on peut repartir content, la démocratie est saine et le même est aujourd'hui autre puisque la démocratie l'emporte! Il ne s'est rien passé et pour cette raison même on se réjouit qu'il se soit passé quelque chose. Illusion oraculaire: on a voulu éviter quelque chose, changer quelque chose et on l'a ainsi mieux que tout réalisé. Qu'on se console: la démocratie va mieux.
Écrit par : nicolas | 24/04/2007
Prenez garde aux ides de juillet.
Écrit par : Sébastien | 24/04/2007
Prendre garde ? Martyre ?
Hallucineriez-vous ?
'Psychoses dérivées [de la paranoïa] : délire d'interprétation, délire de persécution et « folie des grandeurs », délire de revendication' (Mounier)
N'ayez pas peur.
Écrit par : Anaximandrake | 24/04/2007
Il est arrivé quelque chose ? 30,5 + 2,5 +10,5 = 43,5% pour la droite fasciste. Pas mal, sans compter les cachés chez SR...
Écrit par : az | 24/04/2007
C'est extrait de quel Echenoz ?
Écrit par : Tlön | 24/04/2007
Du 'Méridien', p.70. Excellent, au demeurant.
Écrit par : Anaximandrake | 24/04/2007
Chaque matin, il fixait l'immensité de la campagne derrière sa fenêtre en se disant que quelquechose allait forcément arriver mais sa conscience lui rappellait avec insistance que rien de nouveau ne pouvait surgir de cet horizon.
(La droite fasciste? Je pensais que ce dernier mot avait été enterré en 1945)
Écrit par : Blog-trotter | 25/04/2007
On avait l'impression que tout le monde avait commencé à s'attendre au pire et semblait par conséquent résigné à ne plus s'attendre à rien. Cela se manifestait par un mouvement d'ensemble précipité comme on peut l'observer chez les populations animales dérangées par un incendie.
Écrit par : Anonyme | 26/04/2007
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