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30/04/2007

Vox dei

« Le charme de la déconstruction ou du poststructuralisme, qui ont dominé les années 1960 et 1970 - ce que j'ai appelé la "pensée 68" - c'est qu'il s'agit de philosophies avant-gardistes, réservées à une élite, autour de Deleuze, Derrida, Foucault. » (Luc Ferry) 

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« L'homme est une invention dont l'archéologie de notre pensée montre aisément la date récente. Et peut-être la fin prochaine. » (Michel Foucault)

 

 

Commentaires

:-)

Écrit par : Blog-trotter | 01/05/2007

« l’espace public, la res publica, se fonde idéalement sur la possibilité d’une communication rationnelle entre les hommes » , « les valeurs de la république, entendue au sens étymologique comme un espace public au sein duquel on cherche à dépasser les différences en vue de construire librement, par la discussion et l’argumentation, le consensus de la loi et de l’intérêt général »

euh... ça fait quoi en euclidien institué et canonique ?

En ces temps d' élection picrocoline, bien à vous l' ami.

Écrit par : Harpedonapte | 01/05/2007

Vox Dei.

Écrit par : Qualia | 06/05/2007

Dans le mille, Magister.

Écrit par : Lambert Saint-Paul | 08/05/2007

Vox Dei ?
hum...
Toi qui connais les ecritures, tu connais certainnement ceci :"que celui qui est intelligent calcule le nombre de la bête car ce nombre est un nombre d'homme..."
Traduisons "vicaire du Fils de Dieu" en latin, reprenons les lettres qui sont aussi des chiffres et toi qui est fort en math, calcules...

{ V I C A R I V S } { F I L I I } { D E I }
(5+1+100+1+5) + (1+50+1+1) + (500+1) =
112 + 53 + 501 = un nombre d'homme

qu'en penses-tu ? connaissais-tu ?

Écrit par : aucune importance | 09/05/2007

A côté de la cible pourtant. Ce que Ferry et Renaut on appelé la pensée 68 correspond plus justement aux pensées de la défaite de 68. Ce qui a inspiré Mai, Cohn Bendit l'a dit en son temps : des revues comme Socialisme ou Barbarie , l'IS et donc des penseurs aussi différents que Castoriadis, Lefort, Vaneigem ou Debord. Ils portent tous néanmoins une violente critique des structuralistes que vos citations énumèrent.

Écrit par : Daniel | 09/05/2007

Cohn Bendit ? Le centriste ?

Même si les 'structures ne descendent pas dans la rue', les seuls auteurs à opposer quelque pensée à la 'majorité silencieuse' furent des structuralistes ou des post-structuralistes.

Comme le disait Lacan à des spontanéistes cantonniers et subventionnés (par leurs parents) : 'Ce à quoi vous aspirez en tant que révolutionnaires, c'est à un maître. Vous l'aurez.'

Bref, Foucault c'est à la fois 'Les mots et les choses' et le GIP.

Écrit par : Anaximandrake | 09/05/2007

Il ne vous a pas échappé que DCB eut quelque rôle dans cette affaire avant d'entamer une carrière tardive de parlementaire. Suffisamment en tout cas pour indiquer avec assez de légitimité par qui Mai 68 fut pensé avant d'être mis en pratique.
Lacan avait beau jeu de promettre un maître à ceux qui en avaient déjà. La panique post-soixantehuitarde qui saisit les structuralistes tient justement à cela: il était possible de faire sans maître. Leur pensée n'y résista pas.

Écrit par : Daniel | 09/05/2007

Cohn Bendit ne résista pas et finit, après, entres autres, quelques provocations pédophiles, par parlementer.

Qu'il fut possible de faire sans maître, les auteurs en question le savaient de longue date et, eux, le montrèrent en acte. Une connaissance, même superficielle, de leurs oeuvres suffit à s'en convaincre.

Écrit par : Anaximandrake | 09/05/2007

Une connaissance superficielle certes, mais une lecture approfondie notammennt de leurs écrits plus directement politiques? Sans négliger l'importance de Foucault et Deleuze, il n'est qu'à se souvenir des pudeurs de vierge effarouchée du premier "réservant" sa réponse sur le caractère totalitaire de la répression en Chine et des manières de groupie du second trouvant de la grandeur à Arafat pour convenir qu'ils s'abaissèrent tous deux à aimer les tyrans. Que Mao et Yasser aient sévi à quelques milliers de kilomètres du Collège de France et de la faculté de Vincennes ne semble pas pouvoir constituer une circonstance atténuante

Écrit par : Daniel | 10/05/2007

Puisque vous jouez à l'ayatollah, n'oubliez pas l'enthousiasme de Foucault lors de la révolution iranienne et les pétitions signées par Deleuze en faveur de la bande à Baader, lesquelles d'ailleurs les séparèrent. De ce qu'ils n'applaudirent pas à la grossière doxa (comme le fit Sartre avant eux), et se refusèrent à se soumettre au terrorisme intellectuel des droits de l'homme, est tout à leur honneur. La politique, c'est la stratégie et les rapports de force dans le Kampfplatz. Qu'on se rassure pourtant : Gluksmann, lui, est toujours du côté du Bien.

De plus, si même une lecture superficielle le montre, une étude approfondie des concepts et théories de ces auteurs confirme d'autant plus leur importance politique. Sans parler de leurs actions concrètes (GIP, enseignement concret, etc.), Foucault avec 'Surveiller et punir' (panoptique etc.) ou Deleuze & Guattari avec 'Mille Plateaux' (machines de guerre etc.) en ont fait tellement plus que le sympathique hystérique (d'où la saillie de Lacan...) à la pensée molle, provocateur mineur et interchangeable, maintenant rangé des voitures, que cette comparaison même est pour le moins incongrue.

Et puis, je le rappelle, les prises de position pathétiques de Cohn Bendit lors des années 70, notamment sur la pédophilie, seraient des circonstances aggravantes (qui sait quelle conséquences ont eu ses déclarations ?), si l'on voulait vraiment tout prendre tout au pied de la lettre.

Bref, le rouge s'est vite adouci en se rapprochant du pouvoir et des affaires, ce qu'il cherchait depuis toujours.

Écrit par : Anaximandrake | 10/05/2007

Votre souci d'avoir le dernier mot aurait néanmoins pu vous dispenser de me traiter d'ayatollah.

De même que vos griefs à l'encontre de DCB ne sauraient justifier de reprendre à votre compte une campagne crapuleuse initiée en Allemagne par quelques anciens de la RAF passé au neo-nazisme. Notez que je ne le défends pas. Je conçois même qu'il existe quelques motifs un peu plus dignes que ceux que vous avancez pour l'attaquer.

Pour être parfaitement équitable, votre fascination d'auxilliaire de justice pour les affaires de pédophilie aurait d'ailleurs dû vous mettre sur la piste de la pétition signée par Deleuze et Derrida demandant la dépénalisation des relations sexuelles entre majeurs et mineurs de moins de quinze ans.

Quant à André Glucksmann, quel besoin avez-vous de me le mettre dans les pattes? Quelques lignes de Hocquenghem ("Lénine ce serait moi") ou ses déclarations tonitruantes sur le-maoîsme-qui-réalise-les-aspects-positifs-du-nazisme suffisent à le disqualifier. Il me semble qu'à l'époque où il proférait ce genre d'énormités, Foucault ne dédaignait de partager certaines tribunes avec lui.

Pour le reste, vous auriez pu m'épargner vos incises professorales sur "Surveiler et punir" et "Milles plateaux". Pour important que soient ces deux ouvrages, ils me semblent justement emblématiques d'une pensée de la défaite de Mai plutôt que d'une tentative de penser la révolte qui venait d'avoir lieu. C'était l'objet de ma première remarque

Écrit par : Daniel | 10/05/2007

Ne le prenez pas sur ce ton, mon bon Daniel ; gardez vos nerfs, voyons. Un minimum de bonne foi, en effet, serait un préalable pour que je vous considère comme un interlocuteur.

Car il est obvie que je ne parle d' "ayatollah" que parce que vous vous permettez de juger Deleuze et Foucault sous le chef de tyrannophilie. Ce que dis, c'est qu'à ce compte-là, on pourrait traiter Cohn Bendit de pédophile. Dois-je préciser lourdement que je ne le crois guère, le qualifiant plus haut de provocateur et en affirmant qu'il convient de ne pas tout prendre au pied de la lettre, qu'il s'agisse de ce dernier ou des sus-cités ? L'"auxilliaire de justice" droit-de-l'hommiste, pour le coup, n'est-ce pas vous, l'ami antitotalitaire ?

Ainsi est-il bien clair que Foucault pouvait bien "partager des tribunes" (pas celles que vous rappelez) avec Glucksmann, puisque l'auteur des "Mots et des choses" ne se situait pas, pour sa part, d'emblée du côté du Bien. Une évidence, une fois de plus...

Toutefois, je maintiens que sans la pensée structurale, Mai 68 n'aurait jamais eu lieu. Et Cohn Bendit n'en est qu'un fameux anonyme, que je ne mentionne que parce que vous le mettez en avant, incohérent et immémorieux Daniel. Notons que si le joli mois de Mai ne fut pas qu'une parenthèse mais bien un "événement", c'est grâce aux ouvrages postérieurs des penseurs en question, qui l'avait préparé théoriquement et pratiquement, en tirèrent les conséquences, et qui le perpétuèrent.

Relisez.

Tout ceci est requis pour toute remarque un tant soit peu avertie, quel que soit son objet. Que je n'aie pas à le répéter.

Le dernier mot ? Je vous le laisse bien volontiers.

Écrit par : Anaximandrake | 10/05/2007

On aura ta peau.

Écrit par : Daniel | 10/05/2007

« Réapparition de nos soixante-huitards revus et augmentés dont le rouquin teuton grassouillet, plus bourgeois que nature, rat bien nourri, au cœur du fromage désormais » (Journal - le 13 mai 1998)

Écrit par : Julien Green | 23/05/2007

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