25/07/2005
Anthyphérèse
« Il n’y a pas de fond véritable en nous, il n’y a que des surfaces à l’infini. » (Sainte Beuve)
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« Ce qui entraînait toute une ascèse : il lui fallait apprendre à s'astreindre à ne pouvoir parler que du dedans. » (Desanti)
« Ne substitue-t-il pas à la géométrie statique, qui saisit les figures toutes faites, la géométrie analytique qui nous fait assister à leur genèse par le déplacement dans le plan ou dans l'espace ?» (Gueroult)
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« La plupart des principes des mathématiciens sont en effet de ce genre, à savoir qu'ils ne sont pas clairement compris, si auparavant leur utilisation n'apparaît pas dans les démonstrations ; ce que l'expérience enseignera suffisamment » (Clavius)
19:50 | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
Mon rêve : en apnée, juste une fois.
Merci à vous.
Écrit par : Lambert Saint-Paul | 25/07/2005
L'esprit court sur ses propres surfaces, mais ce qui l'électrise, trempe d'or le fil de ses figures, c'est le rêve tapi dans le profond sommeil. Il y a bien là une profondeur, et c'est bon d'y plonger : sans apnée Lambert, comme un poisson dans l'eau !
Anaximandrake, je suis très contente de vous relire et d'essayer de vous déchiffrer, vous me faites l'effet d'un auteur de polars d'un genre fulgurant et supérieur... Ce gros câlin à l'oreiller semble suggérer aux textes qu'il n'y a pas que l'inquiétude des surfaces et des profondeurs, mais aussi le bonheur des volumes et des hauteurs...
Écrit par : Alina | 25/07/2005
Et puis...
"Si tu veux voler,
si tu veux être chez toi dans les hauteurs :
jette dans la mer ton plus lourd fardeau !
Voici la mer - jette-toi dans la mer !
Divin est l'art d'oublier !"
Nietzsche, 1888
Écrit par : Alina | 25/07/2005
Et aussi...
S'il m'arrive de me sentir soudain pare-brise sur le point de s'écrouler, c'est sous l'impact d'une forte projection de mon rêve profond à ma surface. La joie qui s'en élève, c'est celle du risque, de l'imminence, de la fragilité, et d'une ouverture qui vient, douce et brutale, constellation destructive qui annonce une re-création, renaissance en couleurs, silence et secret...
Écrit par : Alina | 26/07/2005
Être planche plutôt que tonneau pour seulement déplacer le merveilleux du mouvement au sur-place.
On affirme la liberté de ce qui dépend de nous mais le manuel n'est ensuite qu'une longue série de «Souviens-toi que...» et «Evite de...» ou encore «Ne te laisse pas emporter par l'idée que...» Plus de traction avant, post-it sur la tempe gauche, post-it sur la tempe droite, et hue dada si tu peux avec tous ces souvenirs qui plombent les starting-blocks. Et la fusée colle à ce qu'elle éjecte en démonstration. Beau courant, il n'est pas si mal ce tonneau des Danaïdes limbique ou ce portique de départ.
Écrit par : Lagan | 26/07/2005
"Rien n’apparaît nécessaire pour soutenir l’existence d’une perception." (Hume)
Écrit par : Anaximandrake | 26/07/2005
Quels ravissements que tout cela !
J'acquiesce et me laisse couler.
«La miel es más suave que sangre».
Écrit par : Lambert Saint-Paul | 26/07/2005
L'évidence de la perception emploie-t-elle la forme négative indifféremment ?
Celui qui dit
« Il n’y a pas de fond véritable en nous, il n’y a que des surfaces à l’infini. »
exprime son déplacement entre deux positions
« Il y a un fond véritable en nous. » position A où il n'est plus
« Il y a des surfaces à l’infini. » position B où il n'est pas encore pleinement
Croire que cela exprime le passage du faux au vrai reviendrait à retenir B et l'absence de mouvement qui est cependant la seule perception évidente ici. Linguistiquement.
Aussi, je crains la vieille fatigue de celui qui commence par « Il n’y a pas »
Écrit par : Lagan | 27/07/2005
Et, inversement, qu'en est-il de ceux qui commencent par "contre" ?
Écrit par : Anaximandrake | 27/07/2005
Le duel d'une petite et d'une grande aiguille.
Écrit par : Lagan | 27/07/2005
Haute lutte.
Écrit par : Anaximandrake | 27/07/2005
Mont blanc
notre articulation trace des plis dans les draps et dans nos remous se perdent à qui la tête à qui le bras joyeusement formant creux et montagnes et la rivière dans la vallée dévale selon sa nature et le sommet dans les hauteurs s’élève selon sa nature pic ou dôme pur saillant dans le ciel limpide et l’on n’entend pas même au loin l’écho du cri surgi des limbes à l’orée de nous
Écrit par : ni toi ni moi | 29/07/2005
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