29/08/2005
Automotion (en passant)
« L’épistémologie ici fera défaut, si elle part d’une réforme, qui est subversion du sujet. » (Lacan)
« Si donc tout mû est nécessairement mû par quelque chose, il faut qu'il y ait un premier moteur qui ne soit pas mû par quelque chose ; mais si, d'autre part, on a trouvé un tel premier moteur, il n'est pas besoin d'un autre. En effet, il est impossible que la série des moteurs qui sont eux-mêmes mus par autre chose aille à l'infini, puisque dans les séries infinies il n'y a rien qui soit premier. Si donc tout ce qui est mû l'est par quelque chose, et que le premier moteur, tout en étant mû, ne l'est pas par autre chose, il est nécessaire qu'il soit mû par soi. » (Aristote)
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01/08/2005
Aséité fluviale
« Car les Dieux existent, attendu que la connaissance qu'on en a est évidente. » (Epicure)
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« Homme égalant les rois, homme approchant des dieux,
Et comme ces derniers satisfait et tranquille » (La Fontaine)
« les délices presque insaisissables de ces journées immaculées qui tournent sur elles mêmes dans les champs de l'espace, sans nous apporter rien qu'un globe transparent, vide de souvenirs comme un bonheur trop pur. » (Maeterlinck)
« S'il règne un état de compensation continue et d'échanges entre les forces impulsionnelles qui se sustentent aux dépens de l'unité organique, ces échanges ne s'effectuent pas sans laisser des traces qui sont autant de "notations" de ce qui est prélevé, échangé : le phantasme est comptable de l'organisme comme la jouissance ou la souffrance éprouvée sont comptables du phantasme qui les procure à l'individu. Voilà le solde "débiteur" de l'unité individuelle. » (Klossowski)
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« Il s'agit d'une œuvre principalement littéraire, même si sa richesse et son étrangeté donnent le droit de reconnaître en elle la proposition d'une nouvelle gnose. Œuvre littéraire, elle apporte à la littérature ce qui, depuis Lautréamont et peut-être depuis toujours, lui manque : je le nommerai l'hilarité du sérieux, un humour qui va beaucoup plus loin que les promesses de ce mot, une force qui n'est pas seulement parodique ou de dérision, mais qui appelle l'éclat du rire et désigne dans le rire le but ou le sens ultime d'une théologie. » (Blanchot)
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