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24/03/2006

Per accusationem

« Descartes ne donnait pas trop audience au souvenir de ses rêves [...]; il les laissait dans les limbes du réveil, où ils prennent naissance; il se gardait de leur donner forme et corps par mimique et incantation selon la méthode des convulsionnaires. » (Alain)

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« Celui qui dit que deux et deux font quatre, a-t-il une connaissance de plus que celui qui se contenterait de dire que deux et deux font deux et deux ? » (d’Alembert)




Commentaires

sens et dénotation?

Écrit par : nicolas | 24/03/2006

Le tautologue est-il calculateur ?
J.-M.C., S.G. et J.L. convultionnaires, ou bien ?

Écrit par : sk†ns | 24/03/2006

La norme de l'addition, n'est-ce pas ce à quoi Dieu est axiomatiquement soustrait ?

Écrit par : Anaximandrake | 24/03/2006

Cette question me semble du même cru que celle de l'académie de Dijon à laquelle J.-J.R. répondit (1750).

Écrit par : sktns | 24/03/2006

Descartes avait sa logique . Il y en a d'autre(s) .

Écrit par : Simone | 24/03/2006

D'autres cartes, bien entendu... (rires)

Écrit par : Kate | 24/03/2006

Et les rêves de la saint Martin cher Maître. Ne penses-tu pas que tu saucissones la philo mu par je ne sais quel dessein mais que je devine peu glorieux. Un règlement de compte ? Oui, en concordance avec la célébration de l'avorton de l'ontologie et de la logique qu'est Badiou, ce pantin post-sorbonnard aussi pitoyable et misérable que de Villepin. Cette philosophie m'emmerde, place au réel


24 mars 2006

J’y serai le 28 mars. Un étrange personnage que ce Dominique de Villepin. Chirac est un menteur en plus il n’aime pas les jeunes

Inflexible au risque d’assumer de nouvelles insurrections avec le risque de bavure, inflexible et insensible à la révolte d’une partie de la jeunesse, jouant l’humiliation et la provocation face aux syndicats qu’il a convoqués sachant très bien qu’ils seraient congédiés avec la forme synallagmatique, préparé qu’il était à la demande de suspension du CPE, pour ensuite parader devant les caméras en chef de triumvir, deux Ministres à ses côtés pour faire de la figuration. Est-il droit dans ses bottes ? Non, pas de comparaison avec Alain Juppé. Il est droit dans sa vérité, inflexible dans ses certitudes et soutenu par Jacques Chirac dont il a investi le cerveau paraît-il. Du coup, Chirac, ce pantin orgueilleux qui s’est tiré parce que le Baron a causé en english, qui s’est offusqué quand la marseillaise a été sifflée, qui s’est fâché avec la jeunesse au moment du référendum car les jeunes ne l’ont pas entendu et ont voté à 60%. Oui, on dirait que Chirac se venge de la jeunesse. Quel manque de classe et d’élégance, lui qui voulait restaurer l’autorité de l’Etat et qui sombre dans une fin de règne épouvantable. Le Général de Gaulle le disait, la vieillesse est un naufrage ; de Gaulle est parti au bord du naufrage avec classe et honneur, Chirac a sombré mais reste aux commandes.

Une réflexion sur cette question de l’autorité s’impose mais n’ayant pas assez de lecteurs, je la laisse en suspens, démotivé que je suis par l’indifférence.

La situation est celle d’un bras de fer sans précédent entre un Ministre et la rue. Les jeunes ont mené une fronde avec détermination, témoignant d’un refus contre le CPE imposé à la hussarde par un Ministre qui, on ne le rappelle pas assez souvent, à transgressé le préambule à la loi sur le dialogue social spécifiant que toute réforme du code du travail devrait se faire en consultant les partenaires sociaux. Chirac jure que le CPE a été mis en place en respectant l’esprit de la République. Chirac est un menteur ou alors, il ne sait plus lire et comme il n’entend plus, il faudrait envisager une procédure de destitution. Chirac n’aime pas les jeunes et Bernadette n’aime pas les enfants et les enfants ne l’aiment pas ! Chirac est un menteur, et ses mensonges ont été étalés dans les livres !

La dernière fois que j’ai manifesté, c’était pendant la quinzaine anti-Le Pen d’avril 2002. Une fois, le mercredi je crois, alors que la plus importante manif s’est déroulée le samedi. Contre le CPE j’ai manifesté le 18 mars et cette fois, je recommencerai le 28 mars car je les aimes ces jeunes et je n’ai pas l’intention de les laisser tomber. Il faut que le CPE sot suspendu, quitte à le mettre au programme des élections de 2007. Ce serait préférable que de le faire passer en force en fin d’une mandature législative et présidentielle lamentable, minable. Chirac est non seulement un menteur mais il est un fossoyeur, enterrant les cendres de l’espérance engendrée par les pyromanes de la désespérance dont fait partie Dominique de Villepin qui a pris possession du cerveau de Chirac mais quel est le clone de Villepin, membre de son Cabinet, qui a investi son cerveau pour le persuader que le CPE va régler le problème des jeunes.

Écrit par : Fulcanelli | 24/03/2006

Oui, oui, Fulcanelli, "une "science admirable" ainsi qu'un dessein obscur et impénétrable... Vous êtes donc encore au tapis ? Toujours pas d'arguments autres que scatologiques ? Vous parliez naguère - ô combien original - d'une eschatologie qui y serait adéquate. J'y verrais plutôt, mon brave, une sotériologie. Pour argumenter, il vous faudrait en effet avoir lu Badiou. Comme si souvent, vous jugez sans savoir de quoi vous parlez. C'est navrant et apparemment même pas thérapeutique... Sans doute, ce Badiou, ne vous arrive-t-il pas à la cheville, puisqu'il est un de nos rares contemporains a avoir fait oeuvre et construit une philosophie générale et politique précise et articulée. Mais celle-ci n'est pas démagogique et n'a donc pas l'heur de vous plaire. Il aurait certainement mieux fait de se contenter de revendiquer en affirmant que cela tient lieu de pensée ; ainsi, aurait-il pu être digne d'un Fulcanelli, l'opineur "qui aime les jeunes". Le réel ? Mais personne ne vous retient... Voyons, qui ne s'avise que votre haine comique est classique symptôme de ratage ? Finalement, comme dit Barthes, le réel, pour le petit-bourgeois, n’est même pas ce qui se voit mais ce qui se compte.

Écrit par : Anaximandrake | 25/03/2006

"Alain Badiou
Saint Paul, La fondation de l'universalisme
Alain BADIOU, Saint Paul, La fondation de l'universalisme, coll. "Les Essais du Collège international de philosophie", Paris, PUF, 1997, ISBN 2-13-048847-1, 122 p., 69 FF.

C'est une étude singulière que nous propose Alain Badiou. Sans renouveler de fond en comble l'exégèse paulinienne, son angle d'approche offre une alliance d'originalité et de rigueur de nature à relancer le débat.
Il s'agit d'un ouvrage de philosophie. Badiou se montre sans concessions à l'égard du surnaturel et de tout ce qui compose le terrain magique du religieux. Il en rajoute même, de peur sans doute de voir son oeuvre disqualifiée par le soupçon de donner dans l'apologétique pieuse. Il s'agit pour lui de rester dans le cadre d'une stricte rationalité. Pas question en conséquence de s'attarder sur les Actes des apôtres, présentant une "biographie tronquée" de Paul (18). Les miracles sont congédiés, en tant que "grands classiques du charlatanisme religieux" (34). La résurrection elle-même est qualifiée de "fable" - par où Badiou déroge à sa rigueur habituelle : le terme de métaphore, celui de mythe ou encore de symbole eût été plus appropriés.
Cependant, Badiou s'attache - c'est ici que sa contribution devient précieuse - à l'inédit de la pensée de Paul. De fait, l'apôtre n'accorde guère d'importance au Jésus historique. Il ne le cite guère, ni ne relate ses hauts faits. Ce qui lui importe, c'est la façon dont l'événement de la résurrection - que Badiou nomme très finement "l'évenement-Christ" - brise l'ensemble des référents disponibles, ouvrant la perspective d'une nouvelle humanité. Il s'agit de l'événement pur, dont le surgissement renvoie au monde des contingences l'ensemble des formes culturelles historiquement disponibles. Paul devient ainsi celui qui aura fait d'une singularité absolue (la résurrection du Christ) la condition de possibilité d'une nouvelle universalité (la potentialité pour tous d'une existence nouvelle).
Badiou excelle à en décrire les modalités et les conséquences. Il en est de connues : l'apôtre rejette aussi bien l'attachement au rite, particularité du communautarisme Juif, que l'attitude questionnante "grecque" liée à la quête de la sagesse. Il écarte aussi le mysticisme qui aurait scellé la dilution de l'essentiel : l'acte déclaratif de la Résurrection. Il ouvre la perspective d'un discours qui ne s'inscrive plus dans une quête de maîtrise. "Que la référence soit le fils, et non le père, nous enjoint de ne plus nous confier à aucun discours qui prétende à la forme de la maîtrise" (46). L'observance rituelle, la quête de la sagesse et jusqu'au mysticisme participent d'une telle prétention.
On trouve aussi dans ce livre une analyse très rigoureuse de la façon dont la pensée de Paul porte en elle la contestation des grands thèmes de la dogmatique chrétienne. Ainsi du péché originel ou de la souffrance expiatrice : "le texte [de Paul] est formel : la mort comme telle n'est pour rien dans l'opération du salut" (74). Bien plus, "la pensée de Paul dissout l'incarnation dans la résurrection" (78). La vie terrestre du Jésus historique devient seconde, en regard de l'événement par excellence qu'est la résurrection.
On y trouve encore une belle analyse de la façon dont la loi renvoie le sujet à la place du mort, ainsi qu'une autre, très éclairante, de la manière dont l'apôtre, soucieux de ne pas perdre de temps avec les usages, ne les admet que pour mieux les inscrire dans une symétrie qui aussitôt les subvertit. Là encore, rien ne doit faire obstacle à l'acte déclaratif qui fonde, dans un même mouvement, l'attitude militante et l'universalité chrétienne. Dans son approche de la pensée paulinienne, comme dans la description de son éthique sociale, le parcours de Badiou balaie bon nombre d'idées reçues. Il démontre ainsi que toutes les paroles de Paul généralement citées à l'appui de tous les conformismes sociaux, n'étaient que des manières de secondariser des questions risquant de détourner de l'essentiel. Les réponses de Paul sont des "oui, mais" dont on aura souvent oublié le second terme.
Il ne manque qu'un chapitre à ce livre. A maintes reprises, l'auteur manifeste le désir de remplacer l'événement de la Nouvelle par un autre, plus plausible probablement. Nulle part il ne suggère quel pourrait être cet autre événement. Ce qui peut conduire le lecteur à l'interrogation que voici : Et si le secret de la force instituante de l'affirmation paulinienne résidait précisément en ceci que l'évenement est celui-ci, dans son absolue singularité, et non tel autre que nous pourrions imaginer ? Tout le livre de Badiou conduit, peut-être malgré lui, à ouvrir l'espace d'une telle question. Car l'auteur montre aussi comment ceux qui se sont essayés à partir d'une autre "fable", se posant dès lors comme des rivaux de Paul, n'ont produit dans le meilleur des cas que de pâles copies, ne parvenant pas à forger de nouveaux destins.
Le débat reste ouvert. Il est heureux qu'il le soit par ce livre, de nature à ravir ceux qui désirent une "apologétique raisonnable"."

Écrit par : Quo Vadis? | 25/03/2006

Badiou sur la route de Damas en passant par Athènes? Il n'y aurait donc pas de hasard...

Écrit par : Quo Vadis2? | 25/03/2006

Je dois avouer que la rencontre de votre blog est une surprise à plus d'un titre....d'abord le plaisir certain de découvrir toutes ces discussions philosophiques (qui pour moi sont très lointaines) mais quoi qu'il en soit m'ont permis de retrouver un peu mes 20 ans...D'autre part ce plaisir de découvrir d'autres philosophes et j'en ai retenu un que je commence à lire "Alain BADIOU" et qui m'enchante non seulement par sa philosophie mais encore et surtout par la modestie qui est la sienne....un grand Monsieur ....à la tête bien pleine et surtout bien faite...! Je ne le connais pas assez évidemment mais je vais prendre le temps qui doit s'attacher à ce que j'appelle vraiment un "MAITRE"...
En conclusion je vous laisse une pensée qui lui appartient et que je trouve belle :
« J'habiterai mon nom » : c'est bien ce que la philosophie cherche à rendre possible pour tout un chacun. Ou plutôt, la philosophie cherche les conditions formelles, la possibilité pour tout un chacun, d'habiter son nom, d'être simplement là, et par tous, reconnu comme celui qui habite son nom, qui, à ce titre, comme habitant de son nom, est l'égal de tout autre.
JADE

Écrit par : JADE | 25/03/2006

Merci à vous, Jade.

"Tout envoi d'une politique se signale comme invention de pensée, aussitôt exposée aux effets hasardeux de son enracinement événementiel. La philosophie existe sous condition de cet envoi pour autant qu'elle fait de cette précarité même, par la saisie d'une vérité qui y procède, une dimension de l'éternité." (Badiou)

Écrit par : Anaximandrake | 25/03/2006

Pas de hasard, mais la nécessité. Pas de hasard, car, ontologiquement, pas de possible ni de réel.

"Toutefois, à l'intention, et pour cause, des esprits chagrins qui la redoutent, rappelons qu'à l'auto-appartenance qui est liberté substantielle, à l'universel donc, nul n'est tenu." (Anaximandrake)

Écrit par : Anaximandrake | 25/03/2006

Effectivement, je n'ai pas lu Badiou, me laissant guidé par ds intuitions. Les intuitions égarent et je crois que c'est aussi une manière et un style de la philosophie que de se laisser égarer mais parfois, la terre promise se dessine, floue, comme un horizon d'un voyage qu'on n'a pas réellement voulu mais qu'on accepte et qu'on pilote autant qu'il nous guide.

Badiou s'est planté ne serait-ce que parce qu'il tient à une ontologie matérialiste et en ce sens, il ne sera qu'un chien crevé come Hegel, visant trop haut et ratant le réel, pour reprendre les termes de Bataille à propos de Hegel, trop haut mais pas assez.

La seule ontologie qui vaille doit passer par un retour à Plotin. La matière étant le multiple, il ne peut y avoir de cohérence du multiple sauf dans l'esprit d'un Badiou qui croit avoit saisi la logique du monde mais le monde se désaisit de Badiou et dans un acte chaotique, flamble et va vers l'insensé de la matière, face à la matière de l'impensé. Badiou a joué une partie sur un terrain où il n'y a pas de juge arbitre, comme moi. Il a réussi à faire parler de son échec, pas moi !

Écrit par : Fulcanelli | 25/03/2006

" ... qui m'enchante [ ... ] surtout par la modestie qui est la sienne. "

" "Toutefois [ ... ] nul n'est tenu." "(Anaximandrake)

Écrit par : Mag-a-leau | 25/03/2006

Fulcanelli, vous reconnaissez donc parler de ce que vous ne connaissez pas, avouant que vous n'avez pas lu ce que vous critiquez. Les "intuitions" qui sont censées faire office de lecture, sont en outre totalement erronées.

En effet, Badiou se distingue fondamentalement de Hegel en ceci qu'il tient le multiple pur inconsistant contre le Tout. Ce qui les rapproche, je l'ai jadis évoqué. Il ne s'agit pas chez Badiou d'une ontologie matérialiste puisqu'il égale mathématique et ontologie. C'est justement une erreur de croire que la matière est le multiple, c'est-à-dire d'indiscerner ontique et ontologique. Ces confusions sont symptomatiques de névroses bien repérées. Notons donc que Badiou est anti-hégélien, et réaliste parce que platonicien, mais pas un disciple de Platon comme Plotin, qui pose, quant à lui, un absolu autophage et psychotique. Ceci, également, je l'ai exposé.

Plutôt que de Badiou, je pense que c'est de vous que le monde se désaisit. Si nous gardons vos critères d'échec, il me semble qu'à votre égard, on n'en peut parler. Ni, bien sûr, de réussite. Car échec et réussite supposent une oeuvre, requisit que vous ne remplissez pas. Je maintiens donc le terme de ratage et propose en sus celui de comédie, seul adéquat à une comparaison entre Badiou et vous.

Écrit par : Anaximandrake | 25/03/2006

Parler de ratage ne me déplaît pas, étant suffisamment honnête pour admettre mes échecs, cette hypothèse me paraît tout à fait plausible et de dirais comme Shcopenhauher qu'il n'y a pas de honte à échouer dans une grande tentative.

Je ne suis pas un vrai philosophe mais plutôt un farceur, j'assume la comédie que je joue. Un farceur qui tout de même a obtenu son doctorat de philo sans l'avoir apprise, ce qui me situe comme un maître farceur et donc, l'égal des maîtres imposteurs comme Badiou.

Tu dis oeuvre, elle y est, mais si on ne veut pas la lire, autant dire qu'elle existe pas. Exister, paraphrasant Berkeley, c'est être lu. Badiou est lu, il existe. C'est d'ailleurs son plan autoréférentiel, refusant Hegel on y revient sur les marges mais là n'est pas l'essentiel. L'essentiel étant que je n'ai pas lu Badiou.

Une question sérieuse maintenant, dans quel sens Badiou est-il platonicien, comme Gödel, ou idéaliste comme L Brunschvicg ou comme Petitot, à moderniser le Timée ?

Écrit par : Fulcanelli | 25/03/2006

Non, vous n'avez pas fait une oeuvre au sens strict, ce n'est donc pas un échec, comme je le disais, mais juste un ratage banal.

Badiou s'insère dans la philosophia perennis. Lisez-le. Il n'est jamais trop tard pour se situer et apprendre, Fulcanelli.

Quant à son platonisme, il tient, grosso modo, en trois thèses :

i. "La mathématique est une pensée"
ii. "Toute pensée - donc, la mathématique - engage des décisions (des intuitions) du point de l'indécidable (du non-déductible)
iii. "Les questions mathématiques d'existence ne renvoient qu'à la consistance intelligible de ce qui est pensé."

Écrit par : Anaximandrake | 26/03/2006

Si cher maître, il y a une oeuvre, mais pour qu'on en convienne, il faut des juges. Hormis mes mon directeur et rapporteurs de thèse, dont BP qui a reconnu un véritable tour de force spéculatif, personne ne s'est penché sur ces spéculations. Il faut dire que je suis en dehors du système et l'institution ne pourra jamais admettre qu'un individu puisse réussir un coup de maître en dehors de son système de fabrication des maîtres. En ce sens, je suis moins bien loti que tous les philosophes passés et présents, conventionnels ou innovant, anciens ou moderne, mais je me réclame de cette étincelle de Liberté qui permet de créer.

Badiou, je ne crois pas apprendre de lui mais il est évident que je reconnais la légitimité de ta suggestion. Je dois le lire comme j'ai lu Heidegger qui m'a beaucoup apporté. Quoique, mes intuitions sont tenaces et rebelles, je n'y crois, ce Badiou n'a pas les moyens d'une philosophia perennis, moi oui, c'est présomptueux je sais.

Pour le reste, je ne sais pas trop. L'inconscient structuré comme un langage disait Lacan, la pensée structurée comme une mathématique dixit Badiou, le Galilée des événements. Je crains qu'en s'opposant à la philosophie analytique, Badiou nous ait fait une redite plus sophistiquée de l'empirisme logique de Carnap. Enfin, je ne sais pas, j'imagine mais mon imaginaire est souvent une source de certitude. Ce qui ne m'empêche pas de douter.

Que la pensée engage des décisions du point de vue de l'indécidable, n'est-ce pas une redite du serf arbitre puis de Sartre ? Edulcoré avec le théorème d'incomplétide de qui tu sais.

Reçois cher ami mes amitiés

F

Écrit par : Fulcanelli | 26/03/2006

Ecoutez, Fulcanelli, vos supputations sur un auteur que vous reconnaissez ne pas connaître, n'ont strictement aucun intérêt. Rien à voir avec Carnap, ni piégé par Hegel, Badiou ne soutient pas que la pensée soit une mathématique mais que celle de l'être l'est. Quant à Gödel mâtiné de Sartre, c'est une hybridation nouvelle ; aucun concept n'est créé ex nihilo.

Respectez-vous et cessez ces sottises. Car si l'imagination est évidemment fondamentale, notamment dans la création, elle est délire si elle prétend, prendre la place du réel, et ici, en l'espèce, de la lecture des textes.

Pour le reste, l'ami, je m'étais jadis prononcé, et vous laisse, une fois de plus, ne douter de rien, c'est-à-dire vous ridiculiser.

Écrit par : Anaximandrake | 26/03/2006

Il n'y a rien de plus irréel que la lecture d'un texte.

C'est la chute finale cher maître. Mais comme il n'y a que témoins mais nul juge, alors, le verdict est remis à un date ultérieure. Une carte, voilà ce que tu as dis sur Badiou, j'avoue ne pas comprendre, ou bien Badiou n'est pas cohérent ou bien c'est toi qui ne l'a pas compris ou bien c'est l'effet des raccourcis sur cet espace virtuel

"Badiou ne soutient pas que la pensée soit une mathématique"

"La mathématique est une pensée"

Donc la pensée dépasse la mathématique comme le cerveau pense avec des processus non calculables dixit Penrose. Entame nouvelle, réponse nouvelle

Écrit par : Fulcanelli | 26/03/2006

Plus irréel ? Ses effets, apparemment, le sont... Vous refusez cette objectivité minimale, et donc, finalement, ce qu'il en est de l'instance symbolique. Ce qui vous conduit à parler, démagogiquement encore, de verdict. Mais ceci n'est qu'un mauvais tour de votre Surmoi. J'espère pour vous que vous ne croyez pas ce que vous dites. Vraiment.

Que la mathématique soit une pensée ne signifie pas que la pensée est une mathématique. Evidemment ! Ce n'est pourtant que de la logique de base...

Écrit par : Anaximandrake | 26/03/2006

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