13/01/2008
Sarvam anityam
« Les jours passent. (Avez-vous remarqué comme les jours passent ?) » (Tinan)
« L’avantage de l’aphorisme, c'est qu'on n'a pas besoin de donner des preuves. On lance un aphorisme, comme on lance une gifle. » (Cioran)
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Commentaires
Il y a par contre dans tant de discours des volées qui se perdent...
Écrit par : .-) | 14/01/2008
Cela me rappelle ces mots de Nietzsche : « Dans des livres aphoristiques comme les miens se cachent derrière et entre de courts aphorismes toutes sortes de choses interdites et de longues chaînes de pensée : s’y mêlent aussi beaucoup de questions qui pourraient offrir suffisamment d’intérêt pour Œdipe et son sphinx. Je n’écris pas de traités : ils sont pour les ânes et les lecteurs de journaux (OPC, XI, 1884-1185). »
Écrit par : Bartleby | 14/01/2008
On écrit pour produire des perles, ou bien pour ficeler des colliers. D'où deux arts distincts : l'aphoristique ou le narratif. Les métaphores ou les réseaux. Rose hors tout bouquet, ou parterre de roses. Arbre ou forêt.
L'ordre d'importance: dans l'aphorisme - la hauteur, l'ampleur, la profondeur ; dans le récit - l'ampleur, la profondeur, la hauteur. Le style ou la puissance. Filtre ou amplificateur. Contraintes ou buts.
"Hachez l’œuvre en nombreux fragments, et vous verrez que chacun peut exister à part" (Baudelaire) - ce qui ne vaut que pour le genre aphoristique.
Écrit par : Scythe | 14/01/2008
« On va tous mourir. » (Skoteinos)
Écrit par : sk†ns | 15/01/2008
"Le monde sera définitivement devenu vieux lorsque les fourmis noires seront devenues blanches." Ramon Gomez de la Serna
Écrit par : Blog-trotter | 15/01/2008
Il y a quelque chose qui m'a toujours un peu gêner dans les aphorismes (même chez Cioran) c'est leur caractère réversible du fait justement, peut-être, de l'absence de preuve (ex à-contrario La Rochefoucauld mais sont-ce des aphorismes ?)
Écrit par : P/Z | 15/01/2008
Merci à vous six.
Sinon Tlön, qu'entends-tu par 'réversible' ? La joue ou la main ? Ou bien est-ce à la Baudelaire ? A priori, au sens large, j'aurais plutôt dit l'inverse, et donc considéré comme 'réversible' la maxime et l'apophtegme, non l'aphorisme. Quant à la preuve, elle n'est qu'un moyen en vue de l'intuition de l'évidence, intuition accessible de diverses manières. Et la voie de l'aphorisme ou celle du maître zen ne sont pas les moins éclairantes.
Mais bon, ici, il ne s'agit que de souffler trois bougies.
Écrit par : Anaximandrake | 16/01/2008
- Réversible dans le sens Old England...
- Tu vois une équivalence entre aphorisme et koan zen ?
Écrit par : P/Z | 16/01/2008
Je pense en fait que la comparaison avec le kyosaku est plus opportune. D'ailleurs, n'es-tu pas un disciple de Deshimaru ?
Écrit par : Anaximandrake | 16/01/2008
« Soyons précis,
bise hivernale. »
(Skoteinosan)
Écrit par : sk†ns | 16/01/2008
Je t'en ai parlé de Deshimaru ? J'ai autrefois trainé ma carcasse dans ces eaux là (mon épaule s'en souvient). Il m'en reste deux zafus qui font la joie de mes chats.
Tu pratiques ?
Écrit par : P/Z | 16/01/2008
Non, juste un peu de karaté, dans ma jeunesse. En fait, je m'intéresse à cette question en raison de la curiosité admirative que chacun des quatre mousquetaires (Barthes, Foucault, Lacan et Deleuze) manifestait envers le zen. Oui, il y a maintenant 1007 jours, tu m'as parlé de ton passage chez Deshimaru (du côté de Glacière, ce qui devrait ravir Skoteinosan), à l'occasion du rapprochement que je faisais entre la prose d'Artaud et celle de Dôgen.
Écrit par : Anaximandrake | 16/01/2008
Cette affaire de gifle et d'éveil m'évoquait quelque chose et je n'arrivais pas à trouver quoi.
Satori.
C'est le début du « Merveilleux Voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf » où Nils, un méchant garçon, reçoit une giffle d'un gnome-nain, gifle qui le tranformera lui même en une personne de très petite taille. Grace à celle ci il pourra découvrir la beauté du monde.
Écrit par : P/Z | 18/01/2008
Bien vu. Et vivent les oiseaux migrateurs ! Précisons que l'image ci-dessus (calendrier) provient de la série 'Rome' (HBO), qui malheureusement ne débute que bien après les aventures de Brennus.
Écrit par : Anaximandrake | 18/01/2008
c'est quoi un aphorisme ?
Écrit par : cheval blanc | 28/01/2008
le cheval est le meilleur ami de l'homme : c'est pas gentil pour le cheval "
... crétin
Écrit par : cheval noir | 30/01/2008
Qu'est-ce que cette drôle de piaffe ? Un souvenir de fouet ?
Sinon, un aphorisme, selon le Littré, c'est une 'sentence renfermant un grand sens en peu de mots'.
Écrit par : Anaximandrake | 31/01/2008
Voir aussi ce qu'écrit Derrida :
http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/architecture.htm
Écrit par : Anaximandrake | 05/02/2008
Les aphorismes ne devraient nous arracher que des sentiments purs, blancs comme une neige fraichement tombée parvenue de nulle part, dignes d'un coup de baguette magique...
"Heureux sont les fêlés car ils laissent passer la lumière. "
[Michel Audiard]
PS : Je remercie en passant (n'hésitant pas à mettre l'acidité d'une rondelle de citron vert à quelques grains de sels) l'auteur de ce blog, qui par le mal (est-ce vraiment un mal ?) qu'il se donne à écrire, à communiquer, analyser différents sujets (dont je ne traiterais pas avec exhaustivité les thèmes car je n'ai pas encore tout lu -mea culpa mea maxima culpa * bruit de cuir *), offre à quelques lecteurs (lectrices ?) attentifs et curieux matière à sourire, rire, réfléchir, et louper leur arrêt de métro...
Écrit par : Mayavega | 06/02/2008
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