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12/09/2010

Claude Chabrol, R.I.P.

 

« Axiome: la haine du bourgeois est le commencement de la vertu. » (Flaubert, A George Sand, 17 mai 1867)

 

 

Les Cousins (Chabrol, 1959)

 

 

Que la bête meure (Chabrol, 1969)


 

Nada (Chabrol, 1974)

 

 

« [L]e temps n'existe pas tu verras : c'est un présent perpétuel » (Chabrol, Eliacheff & Lambrichs, La Fleur du Mal, 2003)

 


Commentaires

"Un bourgeois, c'est un être pour qui possession vaut titre. Ça implique une volonté de paraître, des tas de choses absolument immondes... J'ai toujours eu plaisir à prouver et à me prouver que la position bourgeoise était stupide." (Chabrol dans la journal Libération en 1995)

Écrit par : Barnabé | 20/09/2010

Comme disait Deleuze (et c'est pourquoi je cite Flaubert, passionné qu'il est par le phénomène de la bêtise, à l'instar de Bloy et de l'auteur des 'Fleurs du Mal', son compagnon de persécution par Pinard) :

"L'évolution de la bourgeoisie au XIXe siècle fait de la bêtise un problème urgent".

Nombreux (relativement) sont ceux, en effet, pour qui bourgeoisie et bêtise sont réciprocables ; la bêtise, et non l'erreur ou l'illusion... Quand Chabrol parle d' "un être pour qui possession vaut titre", on est proche de la définition du "salaud" chez Sartre.

Or la "faculté [...] de voir la bêtise et de ne plus la tolérer" (Flaubert) est "la faculté royale quand elle anime la philosophie comme philosophie de l'esprit" (Deleuze).

Écrit par : Anaximandrake | 20/09/2010

Voir aussi la lettre de Flaubert à George Sand du 12 juin 1867 :
http://tinyurl.com/3xqrmrl

Écrit par : Anaximandrake | 21/09/2010

Voir aussi, ce jeu d'images et d’échos...

http://www.hyperbate.com/dernier/?p=12663

Écrit par : Passant | 22/09/2010

"Catherine Unger : À votre sens, Jean-Pierre Vernant, notre société d’aujourd’hui, sait-elle faire assez de place à l’autre, à ceux qui brouillent les catégories sociales et politiques qu’elles mettent, elles-mêmes, en place ?

Jean-Pierre Vernant : La réponse est non, bien sûr. Quand je dis des choses sur Dionysos, je pense par exemple à l’Allemagne, ce pays si cultivé, si civilisé qui tout d’un coup sombre dans quelque chose que d’une certaine façon la tragédie évoque, la monstruosité par refus de l’autre, par l’affirmation qu’il ne peut pas y avoir d’autres hommes qui soient vraiment des hommes que ceux qui appartiennent à telle lignée indo-européenne, ou germanique ou n’importe quoi.

Catherine Unger : Vous parlez de l’Allemagne nazie ?

Jean-Pierre Vernant : Bien sûr que je parle de l’Allemagne nazie. Même chez nous, je sais bien à quel point il y a cette difficulté d’admettre qu’il peut y avoir des gens différentes. Pour savoir qui on est, et mesurer également de façon correct sa propre identité, il faut être capable de regarder l’autre non pas avec un œil de rejet et d’hostilité mais avec un œil de sympathie et de compréhension."

Écrit par : Dionysos par Jean-Pierre Vernant | 22/09/2010

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